Roshi Bhadain demande à la Cour suprême d’annuler les dernières élections générales

Roshi Bhadain, leader du Reform Party et candidat battu dans la circonscription de Beau-Bassin/Petite-Rivière (No 20), a lancé un pavé dans la mare des pétitions électorales ce mardi. Par le truchement d’un affidavit soutenant une double motion, réclamant de la Cour suprême un Writ of Certioari et un Writ of Mandamus contre le commissaire électoral, Irfan Rahman, et l’Electoral Supervisory Commission au sujet des décisions entérinées et annoncées par ces derniers en marge du scrutin du 7 novembre dernier. En clair, Roshi Bhadain demande à la Cour suprême de « quash » toutes les décisions au sujet des dernières élections générales et d’imposer de nouveaux registres d’électeurs revus et corrigés en vue de la tenue de ces nouvelles élections.

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Dans le document déposé à cet effet en Cour suprême et servi aux instances compétences, Roshi Bhadain s’appuie sur les différents chiffres révélés par la Commission électorale lors du déroulement des élections pour soutenir des allégations d’inconsistencies, nécessitant l’intervention de la Cour suprême pour rendre caducs les résultats du scrutin du 7 novembre. Le point de départ est le chiffre de 723 660 votants pour devenir subséquemment 725 638 bulletins validés et des ajustements au niveau des différentes circonscriptions.

D’emblée, Roshi Bhadain se base sur le nombre de votants annoncés par la Commission électorale dans la soirée du 7 novembre tout en relevant des incongruités au niveau des circonscriptions entre le nombre de bulletins de vote et celui de votants, notamment aux Nos 3, 5 et 8. Ces détails sont cités pour soutenir la thèse d’Unreasonableness, susceptible de pousser la Cour suprême à se pencher en faveur de la contestation des chiffres officiels.

Dans un autre ordre d’idées, Roshi Bhadain se lance dans une analyse de l’évolution du nombre d’inscrits sur les registres de la Commission électorale au fil des années et des élections au cours de ces 50 dernières années et s’interroge sur la faible progression de ce même nombre de ces dernières années.

Par ailleurs, le leader du Reform Party s’indigne de l’absence de décisions et de sanctions de l’Electoral Supervisory Commission face aux allégations de bribe électoral sous forme de l’annonce de la révision à la hausse de la pension de vieillesse à Rs 9 000 par mois dès décembre alors que dans le dernier budget, le montant proposé et voté par l’Assemblée nationale de Rs 6 700 à partir de janvier 2020.

Il y a encore l’ombre de Dawood Rawat, qui plane, car Roshi Bhadain revient sur le « bribe électoral » de L’Alliance Morisien pour le remboursement des placements du Super Cash Back Gold Scheme.

A ce chapitre de bribe électoral allégué, le leader du Reform Party revient sur la recommandation du Privy Council à l’Electoral Supervisory Commission dans l’affaire d’invalidation de l’élection d’Ashock Jugnauth avec un cahier des charges bien établi sous forme de code de conduite pour les ministres. Il dénonce l’absence de ce code de conduite aussi bien que l’inaction des instances constitutionnelles face à ces bribes électoraux.

Roshi Bhadain s’attaque également de front au leader de L’Alliance Morisien et Premier ministre, Pravind Jugnauth. Il accuse ce dernier d’avoir donné de faux renseignements sur son Nomination Paper remis au Returning Officer pour valider sa candidature aux élections générales. Il rappelle que sur ce document officiel, l’agent de Pravind Jugnauth, l’avouée Sharmila Ori avait donné une adresse dans la circonscription No 8.

Or, dans un autre document soumis officiellement pour les besoins de la déclaration des dépenses électorales, la même Sharmila Ori a donné son adresse à Qautre-Bornes (No 18) d’autant qu’elle est également enregistrée sur la liste des électeurs du No 18. Pour Roshi Bhadain, cette transgression des règlements devrait mener technique à l’invalidation de l’élection de Pravind Jugnauth à Quartier-Militaire/Moka.

La proximité de la State Informatics Limited (SIL) avec le pouvoir politique en place est décriée vu que cette même SIL a obtenu un contrat de la Commission électorale pour le traitement des données lors du dépouillement des bulletins de vote avec des doutes quant à l’authenticité de ces données.

Affaire à suivre lors des débats en Cour suprême…

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