Saisie record de cocaïne : Interpol sollicitée pour retracer la provenance de la drogue

  • La drogue se trouvait à bord du Hoegh Antwerp, qui transportait le tram Mauricio

L’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) a pris contact avec Interpol Maurice aux Casernes centrales pour enclencher les procédures afin d’obtenir l’aide de plusieurs pays et retracer la provenance des 95 kg de cocaïne valant Rs 1,4 Md dissimulés dans une tractopelle. La drogue se trouvait à bord du Hoegh Antwerp, le même bateau ayant transporté Mauricio, tramway du projet Metro Express. D’ailleurs, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, et plusieurs autres membres du gouvernement avaient fait le déplacement au port le 4 juillet pour accueillir Mauricio, alors que la drogue se trouvait déjà dans le JCB, qui attendait d’être débarqué. La police a retracé l’itinéraire du Hoegh Antwerp avant son arrivée à Port-Louis.

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Ainsi, c’est au Brésil qu’a débuté son périple avant de regagner l’Espagne où le tram a été chargé. S’est ensuivi un déplacement au port de Tanger au Maroc. C’est à cet endroit que la tractopelle a été placée à bord du bateau, qui a poursuivi sa route vers Durban en Afrique du Sud et Tana à Madagascar. Le Hoegh Antwerp était chargé de plus de 340 véhicules avant son arrivée à Maurice. Or, seulement une partie de ces véhicules était destinée pour notre île. Finalement, le navire a mis le cap sur Mombassa au Mozambique pour effectuer sa dernière livraison en Inde.

Interpol souhaite une collaboration de tous ces pays mentionnés afin de faire la lumière sur cette cargaison de cocaïne. Selon une source aux Casernes centrales, cette drogue est surtout cultivée en Amérique latine, mais elle n’écarte pas l’hypothèse qu’elle ait été embarquée au Brésil. Sauf que c’est au Maroc que la cargaison des tractopelles a pris place sur le Hoegh Antwerp au Maroc. Entre-temps, une équipe du Scene of Crime Office a effectué des prélèvements d’empreintes sur les emballages de drogue saisis près du moteur de JCB, destiné à la compagnie Scomat. Les enquêteurs cherchent également les noms des membres d’équipage du bateau qui ont fait ce long voyage. Ces noms seront communiqués à Interpol pour déterminer si aucun d’entre eux n’est fiché sur une liste internationale de réseau de drogue.

Par ailleurs, l’ADSU a interrogé la direction de Scomat qui a déclaré avoir bien commandé la tractopelle. La compagnie a expliqué que c’est une compagnie de fret maritime qui « s’est chargée du dédouanement » et qu’elle n’avait « jamais sollicité des services de courtier pour ce genre de procédure ». Après cette étape, l’engin a été conduit jusqu’à son entrepôt à Pailles. Les employés interrogés jeudi ont plaidé leur bonne foi et devaient rappeler à l’ADSU que c’est la société qui les a alertés après la découverte de la drogue. Idem lors de l’interrogatoire de deux mécaniciens jeudi. Selon ces derniers, ils doivent vérifier si toutes les pièces sont en état une fois qu’une nouvelle machine est livrée.

C’est en inspectant le moteur de la tractopelle qu’ils ont découvert des emballages de drogue. Ils disent qu’ils ne les ont pas ouverts et devaient, au contraire, alerter leur supérieur mercredi. De son côté, Scomat a émis un communiqué jeudi où elle a indiqué avoir découvert les sacs de drogue « en ouvrant le capot d’une chargeuse sur roues qui venait d’arriver dans l’enceinte de l’entreprise ». Et d’ajouter que la direction de la société a « immédiatement averti » la police qui est arrivée sur les lieux. Une enquête a été ouverte par les autorités compétentes, et la direction de l’entreprise et les employés concernés collaborent rigoureusement.

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