SAJ sur le pied de guerre

  • SAJ : « Prosin eleksion pou bizin marse lor mo kadav pou tous enn seve Pravind »
  • « Ena rod servi maler Ameenah Gurib- Fakim pou fer kou Deta. Bizin tultan vizilan »
  • « Je serai à la Haye en septembre pour plaider en faveur de Maurice devant la Cour internationale de justice »

Al’occasion de ses 88 ans célébrés dans l’en- ceinte du Château Labourdonnais, sir Anerood Jugnauth, le ministre mentor est monté en première ligne pour défendre avec force le Premier ministre et leader du MSM, et également son fils, Pravind Jugnauth. Il a demandé à la population à placer sa confiance « dans ou PM e dan ou guvernman ». Et de lancer : « Pu prosin eleksion pou bizin marse lor mo kadav pou tous enn brin seve Pravind. » Tout en ménageant Paul Bérenger, il a fait une virulente sortie contre le leader du PTr, Navin Ramgoolam, invitant la population à faire entendre leur voix contre « maha manta ek kotomili » pour dire « ki sann kou-la pa pou kapav kouyonn nou ». Il a aussi annoncé qu’il se rendra à La Haye en septembre prochain pour « plaider en faveur de la décolonisation » de Maurice devant la Cour internationale de justice.

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La majorité des ministres et plusieurs parlementaires figuraient parmi les invités de cette soirée organisée, comme c’est le cas depuis plusieurs années, par le SAJ Fan Club, et ce sous l’impulsion de son président, Ben Annavey . Toutefois, étant souffrant, le président du MSM, Showkutally Soodhun, qui devait prononcer un discours, n’a pu faire le déplacement. Il a été remplacé par Nando Bodha.

« Pendant 55 ans, j’ai servi ce pays avec passion. Je continuerai à le faire aussi longtemps que Dieu me donnera le courage de le faire. Cela ne veut pas dire que je serai candidat aux prochaines élections générales mais je continuerai à donner un coup de main », a déclaré sir Anerood. Il a rappelé que son objectif, lorsqu’il a commencé à faire de la politique, était « de faire progresser le pays et d’apporter le bonheur et la prospérité dans chaque maison ». Il ajoute : « Je crois avoir réussi dans une large mesure, bien qu’il reste encore beaucoup à faire. De la misère noire, j’ai réussi à amener le pays vers ce que la Banque mondiale a appelé le miracle économique. J’ai réussi à redonner vie aux secteurs qui allaient mourir, diversifiant l’économie avec l’introduction d’activités comme les services financiers, le port franc, l’ICT, etc. C’est moi qui ai fait tout cela », a-t-il dit.

S’agissant de l’ICT juste- ment, il s’en est pris à Na- vin Ramgoolam qui avait, à l’époque, qualifié ce secteur et la cyber-tour « d’éléphant blanc » et de « fardeau » pour l’économie. « Aujourd’hui, il fait croire que c’est lui qui a construit la République et que c’est lui qui a consolidé l’économie. Li pa mank toupe », a-t-il lancé. Il a aussi fait état « la consolidation de secteurs comme le textile et le tourisme » avait été effectuée en 1983. « Si le welfare state existe aujourd’hui, c’est grâce à moi. En 82, le FMI et la BM avaient voulu éliminer le welfare state, estimant que c’était un luxe qu’on ne pouvait se payer. Mo ti ena kamarad ki ti dir mwa bizin acsepte pena lot opsion ek FMI ti pu aid nu si nu obeir. Je ne voudrais pas mentionner de noms, mais j’ai toujour résisté », a-t-il dit, en ménageant ainsi Paul Bérenger.

Vote historique
« Si j’avais laissé mourir le welfare state, la population ne m’aurait pas pardonné et ne m’aurait pas oublié pour l’éternité. » Il avait demandé au FMI et à la Banque Mondiale de lui donner « trois ans ». Ce qu’ils ont accepté, en pensant que le pays aurait coulé complètement. « C’est pourquoi lorsqu’ils ont vu ce qui s’est passé et comment nous avions redressé la barre, ils ont parlé de miracle économique », a-t-il poursuivi.
À chaque fois que le peuple avait « besoin » de lui, dit-il, il a « toujours répondu présent », notamment sur le plan international, où Maurice, poursuit-il, a fait entendre sa voix en 2017. À ce propos, il a qualifié « d’historique » le vote en faveur de Maurice aux Nations unies sur la question des Chagos pour « compléter la décolonisation » de Maurice. « C’est grâce au travail que j’ai abattu », a-t-il dit. Il a par la suite annoncé qu’il se rendra à La Haye pour plaider le dossier de Maurice devant la Cour internationale de justice. Sa philosophie, selon lui, « repose sur le concept de développement à visage humain et au service du peuple ».

«À visage humain»
Commentant la performance de l’actuel gouvernement, il a observé que Pravind Jugnauth « travaille d’arrache-pied pour améliorer la vie de la population ». Il a parlé de l’introduction du salaire minimum dans la perspective du « développement à visage humain », a-t-il dit. D’où son invitation à la population de « placer sa confiance » dans le Premier ministre et son gouvernement.

« Il faut que la population soit solidaire avec le Premier ministre face à la démagogie et au complot de certains pour déstabiliser le gouvernement. Ena rod servi maler Ameenah Gurib-Fakim pu fer kou Detat. Bizin tultan vizilan. Bizin ki u enn ranpar kont maha manta. Dan Mapou, lavwa pu dir sa maha ki sann koula pa pu kapav kuyonn nu. Il faut que quelqu’un lève la voix contre le “maha manta ek kotomili”. Je peux avoir 88 ans et certaines personnes me demandent de prendre ma retraite, mais pour les prochaines élections générales, maha manta pu bi- zin marse lor mo kadav pu tus enn brin seve Pravind. Ou nu bann solda. » Et de conclure : « Il faut se rallier pour empêcher les destructeurs de détruire ce que nous avons bâti et, surtout, ne pas se tromper de cible. Je suis fier de ce que Pravind Jugnauth est en train d’accomplir. J’aurais souhaité que vous donniez à Pravind autant de considération que vous m’avez donné. »

Auparavant, sir Anerood Jugnauth était revenu sur sa carrière depuis 1963. « Dans la vie, il faut avoir beaucoup de patience, de dé- termination et de confiance dans ce que vous entrepre- nez. Il n’y a aucune raison de ne pas réussir », a-t-il dit. Il déplore ainsi « la mentalité qui prévaut en ce moment », soulignant l’importance de la productivité et « l’amour du travail ». Pour lui, « un politicien doit être prêt à faire face à l’adversité ». Et de souligner qu’il a « toujours été animé par les valeurs de la discipline, de la sincérité, de l’intégrité, de la fermeté et de la rigueur », ajoutant : « Il faut trancher lorsqu’il le faut, ne pas tarder à prendre des décisions et, surtout, honorer ses promesses. »

Dans son intervention, Pravind Jugnauth a surtout rendu hommage à ses parents. « Tout comme ma mère a soutenu mon père, je bénéficie du même soutien de mon épouse », dira-t-il. Ivan Collendavelloo, pour sa part, a rappelé avoir intégré l’Alliance Lepep « dans des moments difficiles », disant en outre se réjouir que la circonscription No 19 « compte non seulement un Premier ministre adjoint, mais également une vice-Première ministre ». Fazila Daureeawoo a également rendu hommage à sir Anerood Jugnauth « pour tout ce qu’il a fait pour les femmes du pays ».

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