SAMEDI 1ER FÉVRIER : « Non à une économie de l’exclusion et à la disparité sociale » a affirmé le PM 

Le Premier ministre, Navin Ramgoolam a affirmé qu’il faut dire « non à une économie de l’exclusion et à la disparité sociale ». C’était samedi dernier, lors de son discours de circonstance à l’occasion du 179e anniversaire de l’abolition de l’esclavage commémoré officiellement au Morne, site mauricien classé patrimoine mondial de l’Unesco. Le PM a centré son allocution sur l’injustice sociale et économique, le droit à la l’égalité et aux opportunités et à l’importance du dur labeur.
Le PM a commencé son discours en évoquant des faits historiques autour de l’esclavage et de l’importance de connaître afin de cicatriser les pires périodes pour pouvoir aller de l’avant. Navin Ramgoolam soutient que son gouvernement est le premier à avoir mis en place autant de possibilités pour aider les gens à sortir de la pauvreté. Il note que l’écart entre les riches et les pauvres est un des thèmes majeurs traités par les chefs d’État lors du forum économique de Davos car, poursuit-il, la pauvreté est en hausse à travers le monde. Il estime qu’il faut dire « non une économie de l’exclusion et à la disparité sociale ». Pour lui, c’est un sujet qui interpelle tout le monde et il note que le pape François dénonce systématiquement l’accaparement par une petite poignée de personnes au détriment d’une majorité. La crise mondiale, dit-il, est le résultat d’un laisser faire et de la libération des marchés. « Nou trouvé ki konsekans de enn kiltir ki pous dimounn pou vinn ris a ninport kel pri ».
Navin Ramgoolam soutient que la croissance et le développement économique doivent accélérer et non freiner le progrès social en créant plus de disparité et d’écart. Le gouvernement mauricien, dit-il, met beaucoup d’accent sur l’autonomisation des gens ce qui leur permet de prendre en main leur propre destin et assure une politique de « démocratisation de l’économie » pour assurer la prospérité de tout un chacun. « Nou espere personn pa fer konba kont nou », affirme-t-il. Navin Ramgoolam avance que contrairement à ce que certains veulent faire croire, la pauvreté touche toutes les communautés confondues et non une seule. Il estime qu’il faut faire preuve de compréhension et de solidarité et ne pas permettre que la pauvreté devienne une
fatalité.
Le gouvernement, poursuit le PM, a aussi des programmes pour soutenir les jeunes. Les efforts du ministère de l’Éducation, soutient-il, ont ainsi permis à un enfant de la Zone d’éducation prioritaire de Roche-Bois d’être admis au collège Royal de Port-Louis. Avec le soutien des bénévoles, le taux de réussite au CPE pour les enfants de l’école primaire du Morne est passé de 9 % en 2012 à 52 % pour la cuvée 2013. Le Morne Heritage Trust Fund apporte son soutien aux enfants de la localité dans leur éducation et contribue au développement durable de la région. Le PM a évoqué de nouveau l’intention du GM de créer un musée de l’esclavage à la manière de celui qu’il a visité en Angleterre quelques années auparavant.
Le Premier ministre se dit fier que son gouvernement ait mis en place la Equal Opportunities Commission, le Public Service Appeal Tribunal et la Commission Justice et Vérité. Il a évoqué le soutien du gouvernement d’un montant de Rs 10 millions, le double de ce qu’avait demandé Mgr Maurice Piat, pour des travaux au caveau du père Laval, un lieu de culture pour les chrétiens et des Mauriciens d’autres foi religieuse. Maurice, dit-il, est un des rares pays au monde à avoir une telle richesse culturelle et religieuse.
Avant de finir, il a déploré que « tous les 1er mai, pour faire déplacer des foules pour leur faire comprendre une bataille politique à Maurice, il faut donner le transport, de l’argent, un T-shirt et de la nourriture, alors qu’aux États-Unis, des centaines et des milliers de gens ont parcouru des kilomètres et des kilomètres à pied pour écouter le discours de Martin Luther King “I have a dream” ».

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