SCRUTIN 2.0 : Des failles techniques et logistiques jouent aux trouble-fêtes

A l’heure où certains politiciens se targuent de l’émergence d’une île Maurice 2.0, des problèmes techniques et logistiques, avec en toile de fond des failles sur le réseau internet, ont été notés lors du déroulement du scrutin.

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Ces perturbations ont compliqué la tâche des officiers de la Commission électorale dans la gestion, la compilation du pourcentage de votants et des résultats ainsi que leur acheminement aux centres de dépouillement. L’un des exemples les plus probants est celui du scrutin qui s’est déroulé dans la circonscription Pamplemousses-Triolet, qui compte le plus grand nombre de votants.

« Dans les années 1990 ou 2000, on était tous réunis dans la cour de l’école dès 17h pour fêter la victoire avec nos élus. » C’est ce que nous a confié un partisan de l’Alliance Morisien à l’extérieur du centre de dépouillement du Daneswock Sewraz de Triolet. Il était presque 23h, vendredi dernier, et notre interlocuteur était loin de s’imaginer qu’il allait devoir attendre jusqu’aux petites heures du matin pour la proclamation des résultats.

Selon un membre des forces de l’ordre, « proclamer les résultats à des heures aussi indues et faire patienter des partisans chauffés à bloc pendant des heures aurait pu avoir de fâcheuses conséquences ». La veille déjà, lors du scrutin, le nombre et le pourcentage des votants découlant des 18 centres de votes ont été communiqués avec parcimonie aux candidats, agents et membres de la presse. Le site web de la Commission électorale aussi peinait à répondre à la forte demande des internautes.

Le Returning Officer du No 5, Medaven Armoogum, évoque alors un ralentissement dans la réception des informations relatives à la compilation des votes dû à une importante défaillance du réseau web qui perturbe le décompte dans plusieurs villages. En outre, sur les 18 centres de vote que compte le No 5, il nous revient que deux d’entre eux ne disposaient pas de connexion internet !

Des dysfonctionnements et l’absence totale de connexion internet ont également été signalés dans d’autres circonscriptions. A l’instar de Curepipe/Midlands, Rose-Belle/Vieux-Grand-Port, La Caverne/Phoenix et Vacoas/Floréal, où les agents ont dû faire le va-et-vient entre les différents centres pour s’informer des chiffres du décompte.

L’anarchie qui a prévalu durant ces deux jours couplée au manque d’effectif dans les différents centres de dépouillement sonne comme une piqûre de rappel à la Commission électorale et ses différents partenaires sur l’importance de se mettre autour d’une table pour se pencher sur des perspectives d’évolution numériques comme l’implantation de bandes passantes, en lieu et place de « petits bouts de papier » affichant les résultats dans tous les centres, évitant ainsi que des journalistes soient bousculés par des agents politiques lors de l’exercice de leur fonction comme cela a pu être le cas à la Daneswock Sewraz Government School de Triolet.

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