SÉCURITÉ SOCIALE : Rs 27, 5 Mds et un Plan Marshall pour lutter contre la pauvreté

« Aucun avancement économique n’est possible sans la paix sociale », a souligné Vishnu Lutchmeenaraidoo. De fait, a-t-il rappelé dans son discours budgétaire, « dans le même esprit que ce gouvernement a réalisé l’effort considérable, en début de cette année, envers 240 000 membres de la société, une enveloppe d’aide de Rs 27, 5 milliards a été votée pour la période de janvier 2015 à juin 2016, faisant donc de la Sécurité sociale la priorité des priorités. »
« La situation de nombreuses familles qui vivent dans des conditions d’extrême pauvreté n’a que très légèrement changé durant ces dernières années. Le défi qui nous guette est impressionnant. Et pour adresser ce problème, il nous faut nous armer de compassion et d’audace. » C’est dans cette optique, a-t-il rappelé, que le Premier ministre a annoncé la création d’une Anti-poverty Marshall Plan. Vishnu Lutchmeenaraidoo a expliqué que les premiers jalons dans cette direction allaient être posés via le présent Budget. De fait, a-t-il expliqué : « Jusqu’à présent, les approches générales et indirectes n’ont rapporté aucun fruit. Le calvaire de ces familles a à peine diminué. D’où notre décision d’appliquer une tactique directe à ce problème. »
De fait, a élaboré le ministre des Finances, « nous proposons le concept de “parrainage” par les compagnies du privé, via le CSR ». Vishnu Lutchmeenaraidoo a rappelé : « Ces familles qui sont dans une situation d’extrême pauvreté vivent dans des poches de pauvreté diverses, répandues à travers le pays. Or, nous souhaitons redéfinir le concept du CSR selon la formule actuelle, dans un premier temps, et aussi inviter les compagnies du secteur privé qui font partie de ce programme à prendre sous leurs ailes chacun une poche de pauvreté. Cela, avec la participation des Ong, qui oeuvrent sur le terrain en ce sens. »
Le “package” proposé par le budget de Vishnu Lutchmeenaraidoo se veut « un soutien complet, destiné à sortir ces familles de leur condition difficile de manière concrète, via l’amélioration de leur style et hygiène de vie ». Une liste composée de 38 poches de pauvreté identifiées a été soumise avec le discours budgétaire en ce sens. Le ministre des Finances invite le secteur privé à adhérer à ce concept de “parrainage”, moyennant la prise en charge d’une poche de pauvreté par compagnie. « Chaque compagnie sera responsable dans le cours, moyen et long termes de l’épanouissement et de développement de cette poche de pauvreté adoptée, et ce afin d’assurer un suivi durable. »
Le concept de “parrainage”, a aussi élaboré le ministre des Finances, se décline en plusieurs grands axes, dont l’amélioration de la condition de vie ; augmenter l’emploi ; éradiquer les fléaux sociaux ; veiller à ce que tous les enfants se rendent à l’école ; la création de facilités et d’infrastructures sportives et récréationnelles ; et l’amélioration de la qualité de la vie, de manière générale.
Vishnu Lutchmeenaraidoo a annoncé sa décision de « rencontrer plusieurs grandes compagnies du pays, immédiatement après la présentation du Budget, afin de leur parler du concept de parrainage et leur présenter l’état dans lequel vivent les familles qui se trouvent dans la plus grande précarité ». Dans un deuxième temps, le Plan Marshall pour l’éradication de l’extrême pauvreté comprendra « une refonte du CSR dans sa formule actuelle ». Et d’ajouter : « Durant les consultations prébudgétaires, plusieurs Ong ont exprimé leurs représentations sur les contraintes existantes dans la formule actuelle du CSR. Après avoir mûrement réfléchi sur la question, j’ai décidé de revoir tout le concept. Je suis arrivé à la conclusion qu’il vaut mieux laisser le soin aux compagnies de décider de la manière de gérer au mieux leur responsabilité sociale. De ce fait, à compter d’aujourd’hui, tous les critères existants jusqu’à présent pour le CSR sont estompés. Il demeure aux compagnies d’allouer leur 2% selon les priorités qu’elles auront identifiées. » Cependant, a nuancé le Grand Argentier, « il leur faudra quand même déclarer leurs revenus à la MRA ». Et de même, « il incombe désormais aux Ong de convaincre les compagnies d’investir dans leurs projets prioritaires ».

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