SERVICES FINANCIERS : Ponzi Scheme, intérêt accru de l’Afrique du Sud

Le dernier scandale de Ponzi Scheme en date, impliquant des Management Companies enregistrée dans l’offshore mauricien, confirme sa dimension internationale. Ainsi, depuis hier, suite à une décision formelle, le Financial Services Board d’Afrique du Sud a signifié son intention d’assurer son entière collaboration à l’enquête initiée par la Financial Services Commission contre deux sociétés sous le contrôle de Belvedere Management Company Ltd. Cette dernière compagnie, dont le siège social est installé dans une des tours de l’Ébène Cyber City, a pour actionnaire un ressortissant sud-africain sur qui pèsent de graves allégations d’être derrière un Ponzi Scheme de l’ordre de Rs 7 milliards, au bas mot. Un autre actionnaire majoritaire, avec 39% du capital, est un comptable mauricien, soit Kenneth Maillard. En parallèle, la Financial Services Commission est passée à l’action dans un autre Ponzi Scheme avec un montant de Rs 180 millions faisant une centaine de victimes. Un des directeurs de la compagnie Westminster Financial Ltd, Subudh Caussy, a été disqualifié pour une période de cinq ans.
Avec la décision de la Financial Services Commission de placer Lancelot Global PCC et Four Elements PCC, deux Management Companies du groupe Belvedere Management Company, sous le Curatorship de deux experts-comptables de la firme PriceWaterhouse Coopers, les autorités sud-africaines montrent un intérêt accru dans cette affaire. La raison principale est que de nombreux investisseurs d’Afrique du Sud auraient effectué d’importants placements financiers dans les Mutual Trusts gérés par Belvedere Management Company et les sociétés satellites.
« Late on Thursday the FSB released a statement in which it noted that it was co-operating with the Mauritian Financial Services Commission and the Guernsey Financial Commission into the affairs of Kellermann and his associates (Belvedere Management Company). It said that it had also engaged with Kellermann himself and would take any regulatory action it deemed necessary at the conclusion of the investigations », rapporte la presse sud-africaine. Et il n’y a pas que l’intérêt venant d’Afrique du Sud dans les différentes étapes de ce scandale. A l’hôtel du gouvernement, on suit avec appréhensions les derniers développements compte tenu des répercussions néfastes de ce Ponzi Scheme en devenir sur le secteur des services financiers. Même si les dossiers de Lancelot Global PCC et de Four Elements PCC sont actuellement sous le contrôle des Judicial Administrators, la FSC continue à assurer un suivi des autres opérations.
La principale mission de Belvedere Management Company est celle d’un Fund Administrator. « Late on Thursday the FSB released a statement in which it noted that it was co-operating with the Mauritian Financial Services Commission and the Guernsey Financial Commission into the affairs of Kellermann and his associates. It said that it had also engaged with Kellermann himself and would take any regulatory action it deemed necessary at the conclusion of the investigations », déclare Kobus Kellerman, présenté par OffshoreAlert comme un des deux « South African Kingpins behind Belvedere Management Company Ltd ».
A la question d’OffshoreAlert au sujet des « underlying structures under the Belvedere Umbrella », le dénommé Kobus Kellerman confirme que « Belvedere Management Ltd administers twelve FSC regulated Mauritian mutual fund structures ». La gestion de ces Mutual Funds, qui sont domiciliés à Maurice, fait actuellement l’objet d’interrogations.
En ce qui concerne le constat des lieux effectué par les deux Joint Administrators nommés par la FSC,  il faudra s’attendre à voir les comptes audités de Lancelot Global CC et Four Elements PCC être passés au crible en vue de définir si les opérations de placements financiers au fil des années ont été effectuées selon les procédures établies. Pour cela, il faudra attendre un délai de six à huit semaines pour prendre connaissance des commentaires des experts-comptables de PWC sur la gestion de fonds de ces deux Management Companies.
Dans un autre ordre d’idées, mais toujours en ce qui concerne la lutte contre les Ponzi Scheme, la FSC reste sur l’offensive. Avec l’arrestation par le Central CID à la mi-semaine de Feroze Aslam Dahoo dans le Westminster Financial Ponzi Scheme d’au moins Rs 180 millions, la FSC se prévaut des pouvoirs conférés sous la section 53 (3) de la Financial Services Act pour agir. Subudh Caussy, directeur de Westminster Financial Ltd, a été disqualifié pour agir en tant que Licensee sous la Financial Services Act pour une période de cinq ans. Cet ordre, entériné par l’Enforcement Committee de la Financial Services Commission en date du 16 mars, n’a pu être servi en personne à Subudh Caussy vu que la raison est que « he is gone away ». Mais cette disqualification a été affichée depuis hier sur le website de la FSC…

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