SIR ANEROOD JUGNAUTH : «C’est la fin du règne de Navin Ramgoolam!»

«Navin Ramgoolam doit se rendre à l’évidence: il est arrivé à la fin de son règne. La population s’impatiente de voir s’opérer le changement et l’installation au pouvoir de l’équipe du Remake 2000»:propos de sir Anerood Jugnauth, ancien président de la République et leader du Remake 2000. Alors que, trouve-t-il, c’est «l’instabilité dans le pays»avec la présente crise gouvernementale, les Mauriciens veulent, dans leur majorité, chasser du pouvoir, «une fois pour toutes», Navin Ramgoolam et son PTr.
Sir Anerood souligne que, comme prévu, sur le plan politique, la nouvelle année démarre avec des bouleversements qui occasionnent un climat d’incertitude.«Avec  la crise gouvernementale,dit-il, c’est l’instabilité dans le pays». Il trouve que la situation est telle que, «déboussolé», le PTr essaie de s’accrocher au pouvoir en tentant «d’acheter»des consciences. En revanche, de son côté, le Remake 2000 continue, selon lui, d’attirer alors que la population s’impatiente de voir s’opérer le changement.
«La priorité des gens est de voir partir le gouvernement de Navin Ramgoolam et l’installation au pouvoir de l’équipe du Remake 2000 en vue de donner un nouveau souffle au pays», estime SAJ. Quant au PMSD, sir Anerood dit préférer laisser ce parti «s’embourber dans ses contradictions».«Au MSM/MMM, explique-t-il, nous avons, quant à nous, toute une stratégie que nous entendons appliquer durant cette année 2014 selon un calendrier défini». Et SAJ d’affirmer que le Remake 2000 «fait entière confiance»à une majorité de Mauriciens qui sont, dit-il, disposés à donner un coup de main en vue de chasser du pouvoir, «une fois pour toutes», le gouvernement de Navin Ramgoolam.
«Dégoût et colère généralisés»
Sir Anerood qui estime que, dans sa majorité, la population veut, «au plus vite», d’un changement de gouvernement», confirme que le Remake 2000 s’opposera au recours au vote électronique pour les prochaines élections générales.«Certes, il est vrai que, par le passé, nous étions pour mais à la lumière de l’expérience vécue dans certains pays tendant à suspecter des résultats truqués, il n’est pas question d’un tel recours au vote électronique», laisse-t-il, clairement, entendre. Pour SAJ une telle opposition se justifie, non seulement en raison des difficultés de «recount»que présenterait le vote électronique mais aussi «parski nou pena enn sou confians dan Navin Ramgoolam»qui, selon lui, serait«prêt à tout»pour gagner les élections.
Sir Anerood dresse, par ailleurs, un parallèle entre l’intervention du Premier ministre, Navin Ramgoolam, lors des débats budgétaires et son message du Nouvel An à la nation.«Alors que,dit-il, Navin Ramgoolam pensait «kas enn gran paké», son message n’a impressionné personne».Selon lui, ce message a, plutôt, dégagé un sentiment généralisé de«dégoût et de colère» dans la population. «Fidèle à sa réputation de bluffeur, il a tenté de faire croire que tout allait pour le mieux dans le pays et que que son gouvernement était un gouvernement de bâtisseurs. Ce n’est, en vérité, qu’une ruse pour se maintenir au pouvoir et continuer de jouir en compagnie de sa clique!»
Pour SAJ, Navin Ramgoolam ne pourra jamais accomplir ce que lui a accompli pour le pays car«il ne pense qu’à son bien-être». Selon le leader du Remake 2000, la population a longtemps «démasqué» le chef du gouvernement. D’où son «impatience» en vue du changement. Parlant de «l’amateurisme»du gouvernement Ramgoolam, sir Anerood cite le dernier exemple en date: le port obligatoire par les motocyclistes des gilets réfléchissants même en plein jour. Il pointe du doigt,  à cet effet, les«gran-gran advisors» qui, souligne-t-il, ont été incapables de saisir ce qui se révélait une évidence même pour un écolier.
Une grosse bourde que les autorités, rappelle-t-il, ont été contraintes de corriger sous la pression populaire.«Est-ce ainsi que l’on gouverne un pays?», se demande SAJ. Ce qui l’amène à dire que Navin Ramgoolam doit se rendre à l’évidence qu’il est à la fin de son «règne». Pour lui, en effet, en dépit des«provocations», le «mood» est au changement de gouvernement au sein de la population.

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