Solidarité envers les plus démunis : un accès à l’alimentation expresse

NALINI BURN
COLETTE LE PETITCORPS

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Nous sommes tous très préoccupés par la pandémie qui affecte nos vies, nos familles, nos proches. Et nous sommes solidaires des mesures prises pour ralentir la propagation du nouveau coronavirus. Cependant, la décision du total lockdown prise ce mardi 24 mars va fragiliser davantage les plus vulnérables de la population face à la crise sanitaire à laquelle nous faisons face aujourd’hui.

En temps de pandémie, avoir accès aux besoins de première nécessité est un enjeu vital. Or les Mauriciens aux faibles salaires qui n’ont pas encore touché leur paye du mois de mars n’ont pu faire leur ration avant le lockdown. Alors que des milliers se sont rués sur les supermarchés pour accaparer voracement les denrées alimentaires, les plus pauvres vont à présent pâtir de ce comportement individualiste contraire à la lutte contre la pandémie dans laquelle on se trouve.

Les conditions de vie et le budget des Mauriciens les plus précaires font qu’ils ne peuvent souvent pas avancer les dépenses de grosses courses. Ils organisent de manière méticuleuse leur budget et leurs dépenses courantes au jour le jour. L’accès à l’alimentation de base de tous les citoyens de la nation est crucial dans le combat contre les effets mortifères du Covid-19. Une bonne alimentation renforce le système immunitaire et aide à faire face au virus. De nombreuses personnes affaiblies (personnes âgées, personnes malades, femmes enceintes) sans alimentation suffisante durant le temps du total lockdown vont se retrouver en situation de risque sanitaire majeur.

Quelle sera la solution expresse mise en œuvre pour ravitailler les familles les plus vulnérables avant qu’on assiste à un drame humain ? Nous craignons fortement que la solution de l’approvisionnement à domicile des familles en besoin nécessite une procédure lourde, longue et qui ne sera pas en mesure de prendre en charge toutes les familles en détresse. N’est-il pas possible de laisser ouverts des tabagies ou boutiques en organisant des horaires de passage aux familles par municipalités ou quartiers ? Nous demandons au gouvernement d’user de son ingéniosité pour pallier le risque majeur de la sous-alimentation dans la période épidémique dure que nous affrontons. Faisons preuve de solidarité envers les plus démunis pour surmonter ensemble cette épreuve.

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