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Sonia Soodon, coureuse de fond (cross-country) — Courir vers ses ambitions

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Sonia Soodon, coureuse de fond (cross-country) —  Courir vers ses ambitions
Sonia Soodon est une coureuse de fond redoutable

Sonia Soodon est une jeune femme qui a le courage de ses ambitions. Licenciée de la Mauritius Athletics Association (MAA) depuis seulement un an et demi, elle rafle tout sur son passage. À 18 ans, la coureuse de fond a remporté cette année trois manches de la Ligue de Cross. Scope est allé à la rencontre de cette boule d’énergie qui file à toute allure vers ses objectifs.

Le rêve rejoint la passion pour cette coureuse de fond qui rêve d’une carrière internationale. Sonia Soodon a pratiqué pendant plusieurs années le karaté avant de sortir de sa zone de confort pour rejoindre une discipline où elle n’avait pas encore fait ses armes.

La famille Soodon

Patience et sérénité.

Nous la rencontrons à Beaux Songes, dans ce quartier de l’ouest qui l’a vu naître, grandir et évoluer. Avec ses parents et sa sœur, ils occupent l’étage de la maison familiale; les grands-parents vivent au rez-de-chaussée. Dans les environs sont éparpillés d’autres membres de sa famille. Un petit cocon familial où la jeune fille s’est dévoilée en tant qu’athlète de haut niveau.

Sonia Soodon, c’est aussi cette boule d’énergie armée de la patience et de la sérénité d’une coureuse de fond. “J’ai toujours aimé courir dans les compétitions, lorsque j’étais à l’école primaire et au secondaire. Mais je n’étais pas la meilleure.” En revanche, au karaté, discipline qu’elle pratique depuis qu’elle a douze ans, elle a obtenu plusieurs prix dans des compétitions.

Il y a un an et demi, alors qu’elle entame la classe de Lower VII au collège Eden à Rose-Hill, elle est approchée pour se joindre à un club à Bambous. Comme elle fait déjà du karaté, ce projet ne la tente pas particulièrement. Mais encouragée par une amie qui croit en ses capacités, elle devient membre du Club sportif de Beau Bassin/Rose-Hill dans un premier temps pour s’essayer aux courses de longue distance. Pendant un temps, Sonia Soodon jongle entre le karaté, la course et les études. Par manque de temps, elle décide d’arrêter le karaté.

La présence du père.

L’habitante de Beaux Songes a ensuite rejoint les rangs du Quatre-Bornes Pavillon Athletics Club. “Je m’entraîne six jours sur sept en différents lieux” : au stade Maryse Justin à Bambous, au Trou aux Cerfs ou sur la colline de Candos. En d’autres occasions, elle effectue des circuits comme celui de Beaux Songes-Bambous/-Flic-en-Flac-Tamarin.

Son père est toujours présent pour la motiver. “Il avait un grand talent pour la course à pied, mais au moment où il a rejoint le Club sportif de Beau Bassin/Rose-Hill, il a été obligé de couper court à ses ambitions de coureur pour commencer à travailler. Il n’a jamais trouvé le temps de se remettre en selle.” Celui qui exerce le métier de jardinier voit ses rêves se réaliser à travers sa cadette, qui le rend sans cesse fier. “Même si je suis parfois tenté de baisser les bras, mon père est derrière moi pour me booster à nouveau.” Il l’accompagne lors de ses entraînements, s’assure qu’elle prend ses vitamines, qu’elle mange équilibré, etc. Sonia Soodon a les larmes aux yeux quand elle parle de la fierté que ressent sa mère, qui collectionne les coupures de journaux, et de ce père dont les yeux brillent quand on l’interpelle sur le succès de sa fille.

Complicité palpable entre les soeurs Soodon

Objectifs bien précis.

Nous sommes rejoints sur la terrasse par Varsha, la sœur de Sonia Soodon, âgée de 25 ans. La complicité entre les deux sœurs saute aux yeux. Chacune termine les phrases de l’autre. “Elle m’encourage à aller de l’avant dans ce sport. Ma sœur est très spéciale pour moi. Nous sommes différentes mais nous nous complétons.” Varsha tient à souligner que “cette complicité s’étend non seulement au niveau du sport, mais aussi à toutes les petites choses de la vie”.

Sonia Soodon cultive d’autres passions comme la danse, la musique, la mode… “Je me suis même essayé au monde du mannequinat, mais je ne suis pas allée de l’avant car je me suis vite rendu compte que cet univers cloisonné et froid n’était pas fait pour moi.” Elle préfère être libre et courir vers des objectifs bien précis.

Parvenue au terme de sa scolarité secondaire en 2018, la jeune fille attend patiemment la réponse d’une institution accréditée pour entreprendre une formation ACCA. Son objectif est de briller professionnellement et sportivement. Dans son rétroviseur : “participer aux Jeux des Îles de l’océan Indien en juillet”.


BIO EXPRESS

Situation familiale : Célibataire.

Âge : 18 ans.

Plat préféré : Pizza.

Totem : Le lion.

Série préférée : Les experts de Miami.

Animal préféré : Les chiens.