« Special priviledge » sur son argent : la SBM accusée de « bias » dans l’affaire de Dawood Rawat

La State Bank of Mauritius réclame un “special priviledge” sur l’argent de Dawood Rawat afin qu’elle puisse récupérer l’argent qu’elle lui avait accordé à travers un prêt. La banque veut accéder à l’argent détenu par Dawood Rawat sur deux comptes bancaires de la SBM et totalisant Rs 14,6 millions.

- Publicité -

L’ancien patron de la BAI, actuellement en France, est représenté par son gendre, Brian Burns, l’époux de Laina Rawat. Ce dernier a logé deux affidavits hier en cour dans lesquels il évoque « un complot » des organismes gouvernementaux. « Now the applicant is also pursuing and furthering the Government agenda instead of giving financial support to a long-standing client in difficult times », écrit-il dans son affidavit.

Dawood Rawat avait contracté plusieurs prêts auprès de la SBM et, selon la banque, Dawood Rawat a cessé de rembourser les facilités bancaires. La banque réclame ainsi un “special priviledge”, en vertu des dispositions du code civil mauricien, afin de récupérer l’argent de Dawood Rawat, et ce pour rembourser ses dettes. La banque prétend avoir offert lesdites facilités bancaires à Dawood Rawat après avoir suivi son système de “Know Your Customer” (KYC). Par le biais de son gendre, Dawood Rawat a logé deux affidavits hier pour répondre à la SBM. Il nie être endetté envers la banque et indique n’avoir « jamais eu de problème » avec cette banque auparavant et avoir toujours été « un client régulier et très sollicité ».

Dans son affidavit, il dit : « Following the change in Governement in December 2014, the current government started a systematic targeting of all business wherein co-respondent (NdlR: Dawood Rawat) was involved. » Il indique que c’est suite aux actions du gouvernement qu’il n’a pu honorer ses dettes car « the Government has been systematically depleting the co-respondent business after having made allegations in April 2015 that Co respondent’s business is a Ponzi or Ponzi-like scheme ». Et d’ajouter : « More than 3 years down the line, there has been no finding of any such nature. » L’ancien patron de la BAI souligne que, depuis 2015, le “freezing order” sur ses biens est « systématiquement renouvelé » alors que certaines propriétés ne figurent plus sur la liste. Dawood Rawat estime que le Special Administrator a disposé de ces biens.

Dawood Rawat fait aussi allusion aux réclamations de la MRA pour des impôts impayés. Il évoque un complot avec les nominés politiques qui, dit-il, « agissent de concert avec le gouvernement ». Il poursuit : « Now the political appointees who are sitting on the Applicant’s board are putting pressure to finish Co-respondent off completely through these claims. » Dawood Rawat est d’avis qu’au lieu de soutenir un client de longue date et qui est en difficulté financière, la SBM est en train de donner suite à l’agenda du gouvernement.

L’ancien patron de la BAI nie avoir commis un quelconque délit et fait ressortir que toute cette affaire est « un complot » visant à lui nuire davantage. « Applicant’s bias and double standards is further evidenced by the fact that the Applicant has lately written off massive debts of a well-known business dealing in famous brands. Applicant is openly working against the fiduciary duty it has towards its own client the Co-respondent », conclut l’ancien patron de la BAI.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -