IN THE STEWARDS’ ROOM : Rye Joorawon suspendu jusqu’à la 23e journée

Rye Joorawon manquera à l’appel de six journées de courses. Le Mauricien avait en fait été suspendu pour neuf journées pour s’être présenté avec un produit prohibé dans son système le 17 juin. Mais comme il a déjà manqué à l’appel de trois journées de compétition, sa sanction a été revue à la baisse. Il devra aussi payer une amende de Rs 50 000. De plus, il pourra remonter à l’entraînement quand le résultat de son échantillon d’urine pris jeudi dernier sera négatif à la méthadone. C’est ce qu’a déclaré le Chairman du board des RS jeudi dernier à la suite de l’enquête.
À l’appel de l’enquête, Rye Joorawon devait dire d’emblée qu’il n’avait jamais pris ce produit et qu’il se pouvait qu’il ait été victime d’un foul play. Il a avancé qu’il pourrait avoir été contaminé. Selon lui, il y avait deux possibilités. Soit, il avait bu dans le verre de quelqu’un d’autre le dimanche précédant la journée du 17 juin, soit il avait été contaminé le jeudi 15 juin quand il avait acheté de la nourriture et un jus auprès d’un marchand qui, selon lui, avait déjà été condamné pour une affaire de drogue.
John Zucal devait lui dire que son cas était sérieux. C’était la première fois qu’un jockey était trouvé être sous l’influence de la méthadone. Rye Joorawn a soutenu pendant l’enquête qu’il avait été le premier à donner son accord quand le test inopiné a été mis devant les jockeys montant lors de la 13e journée. Ce qui a été confirmé par le chef de la sécurité Shanawaz Rawat. Rye Joorawon devait dire que le Managing Director de Quantilab, Bertrand Baudot, lui avait conseillé d’aller de l’avant avec l’analyse de l’échantillon B vu que le taux de méthadone trouvé dans son urine à l’analyse était faible. D’où l’idée qu’il avait pu être contaminé.
Mais à une question de John Zucal, Gaston Lew, un des responsables de Quatilab, présents lors de l’enquête, devait dire son incapacité à démontrer quand le produit peut avoir été ingurgité vu qu’il peut rester dans un système pendant huit jours.
Avant que la sentence ne fut prononcée, John Zucal a parlé de l’image des courses qui avait pris un sérieux coup, et de la sécurité des jockeys et des chevaux. Il dira par ailleurs qu’il ne fallait pas oublier que le 17 juin, Rye Joorawon avait pas moins de sept montes au programme et qu’il lui fallait être lucide pour prendre les meilleures options durant une course. Il lui a demandé de se remettre en question et qu’il était temps qu’il choisisse le bon chemin. Au final, il a dit qu’il fallait lancer un message fort pour qu’une telle chose ne se reproduise, d’où la sanction initiale de neuf journées de mise à pied.
Vincent Allet à l’amende, Hemant Boodhee sermonné
L’entraîneur Vincent Allet a écopé d’une amende de Rs 50 000, après avoir été trouvé coupable de improper conduct par rapport à une altercation qu’il a eue avec le propriétaire des chevaux Hemant Boodhee jeudi dernier dans l’enceinte du Mauritius Turf Club. Pour sa part, ce dernier a été sermonné par rapport à ses responsabilités.
Tout a commencé le jeudi 13 juillet, quand, vers 14h, Vincent Allet a tenté d’agresser Hemant Boodhee, aussi connu comme « Marin », à la rue Corneille, à Port-Louis. Cet incident a été rapporté par Shanawaz Rawat, Chief Security Officer du MTC. Selon Hemant Boodhee, Vincent Allet l’avait approché dès qu’il était descendu de voiture et a tenté de le frapper. Il dira alors qu’il a pu esquiver en partie le coup avant de prendre la fuite pour se rendre au poste de police de la rue Pope Henessy pour effectuer une déposition. Toutefois, en revenant vers sa voiture, il a croisé à nouveau Vincent Allet, qui lui a alors présenté ses excuses et d’un commun accord, ils ont décidé de mettre le General Manager du MTC au courant de la situation et de la décision qu’ils avaient prise.
Pour sa part, Vincent Allet a avancé qu’il a été bouleversé par des propos qu’auraient tenus Hemant Boodhee à l’effet qu’il (Vincent Allet) aurait pris de l’argent et aurait même été impliqué dans des affaires de race fixing. Selon ses dires, ce seraient ces allégations graves qui ont fait qu’il s’est laissé aller à ses pulsions. « I was heated and upset », a-t-il soutenu.
Après avoir écouté les versions des deux parties et visionné la séquence vidéo de l’incident, hors de la présence des journalistes, les commissaires des courses, John Zucal, chairman, Hugues Maigrot, Samraj Mahadia, Sandiram Poonisamy et Alain Rousset, ont retenu une charge contre Vincent Allet, sous les MTC Rules of Racing 213 (3) qui font état que les commissaires des courses peuvent sanctionner toute personne qui «… conducts himself in an improper manner or behaves unseemly at the race course or on any premises under the control of the Club. »
Vincent Allet a plaidé coupable à la charge, tout en présentant ses excuses. Il a écopé d’une amende de Rs 50 000. John Zucal a expliqué à l’entraîneur Allet que la sanction devrait être normalement de Rs 75 000. Mais comme il a accepté ses torts et a présenté des excuses au MTC ainsi qu’à Hemant Boodhee, il a bénéficié d’une réduction de l’amende. John Zucal a aussi mis en garde Hemant Boodhee par rapport à ses responsabilités, en tant propriétaire des chevaux, ses dires et ses fréquentations. Il devait faire état que « there is no smoke without fire. »
Il faut savoir qu’à l’issue de l’enquête, les journalistes ont demandé à visionner le film de l’incident, mais leur demande n’a pas été agréée.

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