STOP PAUVRETE : Rendre effectifs les droits humains

La Journée mondiale de la Misère est-elle une action citoyenne ? A Maurice, la lutte contre la pauvreté, pour rendre effectifs les droits humains pour tous, s’est inscrite dans l’appel lancé par ATD Quart Monde (Un mouvement international qui lutte contre l’extrême pauvreté et l’exclusion et qui fête cette année ses 60 ans d’existence) pour un autre cadre d`action dans la politique de lutte. C’est autour d’un beau spectacle de l’humanité que ABAIM et ATD Maurice ont montré que vouloir stopper la pauvreté n’est pas qu`une simple question technique. Il s`agit d’être humaniste et de faire ressortir que les plus démunis (souvent victimes de préjugés) ont le droit à la vie, à l’éducation, le logement, le travail, l’accès libre et égal a la culture.
30 septembre 2017 : une journée de mobilisation citoyenne à l’appel d’ATD Quart Monde pour mobiliser le public et donner la parole aux citoyens pour dire à quel point il est important d’agir ensemble contre la pauvreté. Un travail a eu lieu en amont avec le Group Abaim et les membres de ATD Quart Monde, Caroline Cugnet, Roselyne Chung, Gilbert Col, Alain Fanchon, Gilbert Descombes (le président d’ATD Maurice) pour faire de l’événement le reflet du vécu à travers les témoignages et les chants et danses du « Konser » monté par Abaim pour raconter la société mauricienne. Si les membres d’ATP font campagne pour agir pour la dignité de tous et font ressortit que la violence que représente l`extrême pauvreté doit et peut être éliminée, Abaim se soucie aussi des inégalités sociales.
Alain Muneean de Abaim explique la complexité du phénomène. Pauvreté, droits humains : la question de la discrimination systémique surgit : « Les causes de la pauvreté sont avant tout économiques (système et mode de production, inaccessibilité aux ressources existantes… » nous dit Alain Muneean. Le constat est clair : certaines personnes ont perdu leur identité et dans certaines conditions, la pauvreté constitue une violation des droits humains.
Les témoignages faits au centre d’Abaim, Barkly, le 30 septembre invitent à repenser la pauvreté. Tikaye, père de famille, a raconté son difficile parcours pour trouver du travail et la perte de dignité lorsqu’il a eu à affronter le regard de ses enfants une fois rentré à la maison. Le témoignage de Tilie montre à quel point les membres de Quart Monde ont appris à ces pauvres à gérer leurs sentiments et à prendre la parole en public pour dire qu’il existe un droit à ne pas subir la pauvreté. Abaim pense qu’on peut faire reculer la pauvreté à travers la musique, les valeurs du patrimoine, la langue, l`utilisation de méthode active, l`accent sur la petite enfance… Ce long voyage que le groupe a entrepris depuis sa création.

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