Suite à un incendie : une mère de famille cherche désespérément un toit

  • Ses deux enfants, sa mère, son père, atteint de la maladie de Parkinson, et elle dorment sous une tente

Ketty Elmire, une habitante de Baie-du-Tombeau employée comme “cleaner” dans une entreprise de la capitale, dort avec ses deux enfants, son père et sa mère sous une tente depuis dimanche soir, soit après l’explosion d’une bonbonne de gaz dans sa maison. « Tout est parti en fumée : la nourriture, les vêtements, le matériel scolaire, les meubles, la télévision et autres appareils électroménagers. Narien pa finn epargne. Tou inn vinn lasann », a dit Ketty, qui est la seule à faire bouillir la marmite chez elle et qui dit « faire de mon mieux » pour sortir de cette situation difficile.

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Ketty explique s’être rendue mardi dernier au bureau du ministère de la Sécurité sociale, où elle a obtenu une somme de Rs 19 000. Elle s’est rendue mercredi au Conseil de District de Pamplemousses, à Terre-Rouge, pour expliquer la situation dans laquelle sa famille se trouve. « Ou bizin atann enn semenn ankor, lerla ou pou gagn enn repons », lui aurait répondu un cadre du Conseil de District. Ketty Elmire indique qu’à vendredi dernier « je n’ai eu aucune réponse ».

Outre ses deux enfants, cette femme a à sa charge son père retraité et atteint de la maladie de Parkinson, et sa mère, souffrant de forte tension artérielle et qui doit se rendre régulièrement à l’hôpital pour d’autres complications liées au diabète. « Depi mardi soir nou pe dormi anba enn latant ki vwazin finn donn nou. Ziska ler, ni minis, ni depite finn vinn pran enn kont. Sak fwa, zot pe dir demin e pre pou ariv wit zour la. Eski nou kontan nou pe dormi dan lapousier tou lezour ? » se demande-t-elle. Elle lance un appel aux autorités concernées pour qu’on lui vienne en aide afin de trouver un toit pour sa famille. « Nous sommes fatigués. On ne peut continuer à vivre dans de telles conditions », soutient-elle.

Ketty ne « comprend pas » pourquoi les hommes politiques, qui courent matin et soir dans les endroits les plus retirés pendant la campagne électorale, restent « indifférents » à leur sort. Le jour de l’incendie, elle se rendait avec ses proches au tombeau du père Laval, à Sainte-Croix, lorsqu’elle a appris que sa maison était en feu. « J’ai couru pour aller voir sur place, avec l’espoir de pouvoir maîtriser le feu. Les pompiers et les Scene of Crime Officers étaient déjà à l’œuvre. Pa res narnie dan lakaz. Tou kitsoz ti fini brile », dit-elle. La police a ouvert une enquête.

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