SVICC – SAMEDI SOIR : Sukhwinder Singh “rocks the show”

Sukhwinder Singh a pendant plus de deux heures comblé le grand public présent samedi au SVICC, à Pailles, pour son premier concert chez nous. Le public a été subjugué par sa voix suave, ses interprétations ainsi que par le professionnalisme de ses musiciens issus d’horizons différents. Le concert, mêlant ballades romantiques, rock, pop et rap, était savamment dosé.
Sukhwinder Singh nous a entraînés dans un tourbillon musical dès son entrée en scène avec Haule Haule, de Rab Ne Bana Di Jodi. S’exprimant en hindi, il a exprimé sa joie d’être parmi les gens qu’il aime tant : « Merci, vous êtes des miens, je suis des vôtres. » La musique, selon lui, « démolit les barrières linguistiques et vient de l’intérieur ». Il a de même souligné que « the best language is expression », avant d’entonner les notes de Beedi, extrait du film Omkara.
Accompagné de musiciens jouant de la guitare acoustique, des percussions ainsi que d’un flûtiste et d’une saxophoniste russe, Sukhwinder Singh, avec de lancinantes constructions rythmiques, a réchauffé les coeurs, surtout avec Jai Ho, de Slumdog Millionnaire, morceau qui a été primé aux Oscars.
Le chanteur indien de 46 ans a aussi évoqué sa première rencontre avec le maestro A.R. Rahman, qui s’exprimait en tamoul, et lui en hindi. La musique et la poésie, dit-il, ont permis de surmonter les barrières linguistiques et cette collaboration s’est avérée payante car Chal Chaiyya Chaiyya, de Dil Se, lui a permis d’ouvrir les portes de Bollywood et de remporter son premier Filmfare Award. Shah Rukh Khan, l’acteur de Dil Se, s’était caché derrière quelqu’un car il était très timide. Cette rencontre allait jeter les bases d’une collaboration fructueuse car Sukhwinder Singh a posé son cachet vocal sur pratiquement tous les films de King Khan. Il a par ailleurs interprété Marjaani Marjaani, de Billu, Udi Udi Jaye, de Raees, Dard-e-Disco, de Om Shanti Om, et Chak De, de Chak De India. Il n’a pu contenir ses émotions et a souligné le dur labeur des ancêtres indiens et le progrès accompli. « La lutte et la douleur existent toujours. Mais je sens aussi le parfum du paradis et du progrès. »
La mélodie qui coule dans ses veines lui donne une aura de prophète, surtout auprès des jeunes. Le coeur au bord des lèvres et animé d’un enthousiasme et d’une volubilité qui le transfigurent, Sukhwinder Singh n’a pas hésité à se laisser accompagner par la chanteuse Madhvi Shrivastav et le rappeur Akash ainsi que les danseuses de la Krumania Dance Academy. Mais lorsque les danseuses devenaient trop envahissantes, il leur a gentiment demandé de se mettre à l’écart. Lorsque les lumières se sont éteintes pour faire place à Steeven, spécialiste de jeu de lumière, il a dans un brin d’humour demandé si « quelqu’un voulait me tuer ? ». Il s’est vite ressaisi en voyant la dextérité du jeune homme à manier les motifs lumineux.
Voix et attitude posées, le crooner indien pourrait aisément passer pour un homme serein si la douceur et le calme affichés ne dissimulaient pas un feu intérieur ravageur et une sensibilité que l’on soupçonne extrême. Il n’a pas hésité à inviter les enfants sur scène et a été très attentif aux propos d’un enfant dont les parents résident en Inde.
Sukhwinder Singh a également interprété Ramta Jogi, de Taal, et Hud Dabangg Dabangg, de Dabangg. Ce concert organisé par Trinity Events Management a été animé par Ryan, de Top FM. Rappelons que les concerts bollywoodiens s’enchaîneront durant les prochains mois. Shaan et Alga Yagnik sont attendus alors que Amit Mishra, Antara Mitra, Nakash Aziz et Sharmila Kholgade illumineront le pays pour la fête de Divali à Flacq.

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