(Syndicalisme) Secteur sucre : le JNP envisage une plainte pour violation de la loi

  • Délai accordé jusqu’au 30 avril au ministre Mahen Seeruttun pour se mettre en conformité avec la Sugar Industry Efficiency Act

Après la manifestation à Rose-Belle samedi dernier, le Joint Negotiating Panel (JNP) prépare déjà la prochaine étape de son combat. Il compte en effet porter plainte à la police si le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, ne prend pas les dispositions nécessaires pour appliquer la loi à la fin de ce mois, comme initialement prévu. Des consultations seront aussi organisées et se concluront par un vote à bulletin secret pour des actions syndicales.

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À l’issue du rassemblement de samedi dernier, les travailleurs de l’industrie sucrière ont voté pour cinq résolutions, soit : demander au gouvernement d’initier les actions concernant les salaires et les conditions de travail au niveau national pour l’industrie sucrière; demander au gouvernement de s’assurer que toute réduction de main-d’œuvre se fasse sous les conditions de VRS 1, VRS 2 et ERS; l’application des recommandations du NRB concernant l’âge de la retraite, la pension et l’allocation pour le “night shift”; porter plainte à la police pour violation de la loi si d’ici le 30 avril le ministre Seeruttun n’agit pas selon la Sugar Industry Efficiency Act et les travailleurs saisonniers; et engager des consultations à plusieurs niveaux pour des revendications et un vote à bulletin secret en faveur d’une action syndicale.

« La grève n’est pas exclue », a fait valoir Ashok Subron. Ce dernier ajoute que les craintes de licenciement dans le secteur se font d’autant plus persistantes depuis la réception d’une nouvelle lettre émanant de la Compagnie de Beau-Vallon Ltée.

« On nous apprend que les laboureurs ne seront pas appelés à couper la canne en 2019. La compagnie ayant décidé de sous-contracter le travail avec d’autres compagnies utilisant la mécanisation. Nous avons écrit au MCIA, mais nous n’avons encore rien entendu à ce jour. Notre crainte est que ce qui se passe à la Compagnie de Beau-Vallon Ltée s’étende à d’autres. Environs 2 000 à 2 500 personnes sont concernées. »

Il rappelle que cette même compagnie ainsi que celle d’Union ont également invité le syndicat à discuter sur les prochains licenciements.

Environ 4 000 personnes travaillent encore dans l’industrie sucrière aujourd’hui. Le syndicaliste est d’avis que leur avenir « est aujourd’hui incertain », avec la situation actuelle.

Ashok Subron a réitéré la nécessité de revoir les conditions de travail des artisans, notamment en ce qui concerne la comptabilisation du service de nuit et les conditions de la mise à la retraite.

Il n’a pas manqué de brandir la menace de grève. En manifestant dans la circonscription de Mahen Seeruttun, le Joint Negociating Panel entend mettre la pression sur le ministre. La plateforme estime qu’il est « complice » des patrons de l’industrie sucrière.

Pour rappel, en 2014, les travailleurs de l’industrie sucrière avaient tenu une grève générale dans le secteur pendant plusieurs jours. Une nouvelle manifestation est prévue à Belle-Rose, le 1er mai.

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