SYSTÈME D’ALERTE AUX MARÉES DE TEMPÊTE: Maurice et les Pays-Bas signent un mémorandum d’entente

Dans le cadre d’une consolidation de notre système d’alerte aux cyclones et aux marées de tempête – par rapport notamment à un renforcement des capacités, de soutien technique et de transfert de technologie –, Maurice (à travers le ministère de l’Environnement, des Urgences en cas de catastrophes naturelles et de la Beach Authority) et les Pays-Bas (via la Stichting Delares et l’université UNESCO-IHE) ont signé le 20 janvier dernier un mémorandum d’entente.
Animant une conférence de presse hier en fin d’après-midi à son bureau, le ministre de l’Environnement, des Urgences en cas de catastrophes naturelles et de la Beach Authority Raj Dayal a d’abord rappelé que, depuis septembre dernier, Maurice est le tout premier des Petits états insulaires en développement (PEID) à disposer d’un système d’alerte aux cyclones et aux  marées de tempête opérant automatiquement (« fully automated operational Warning System for storm and Tidal surge »). Une marée de tempête (« storm and tidal surge ») est une brusque montée des eaux de mer  envahissant les terres due aux vents forts associés à un cyclone s’approchant des côtes, et secondairement aux faibles pressions de la tempête. Les marées de tempête sont réputées pour leur force destructrice en termes d’infrastructures et de vies humaines.
« Ce système d’alerte prévoit des marées de tempêtes toutes les 6 heures sur une base continuelle et a été conjointement mis en oeuvre en collaboration avec les Mauritius Meteorological Services », a expliqué Raj Dayal. Selon lui, un tel système de pointe est primordial pour des prévisions taillées sur mesure pour une protection civile efficiente et efficace.
« C’est afin de consolider davantage notre système d’alerte aux cyclones et aux marées de tempête par rapport notamment à un renforcement des capacités, de soutien technique et de transfert de technologie, que Maurice – à travers le ministère  de l’Environnement, des Urgences en cas de catastrophes naturelles et de la Beach Authority – et les Pays-Bas – à travers la Stichting Delares et l’université UNESCO-IHE –, via l’Adaptation Fund, a signé le 20 janvier dernier un mémorandum d’entente (Memorandum of Understanding – MoU) », a expliqué le ministre.
La Stichting Delares, celle-là même qui a mis en oeuvre le système d’alerte aux cyclones et aux  marées de tempête en septembre dernier à Maurice, est une firme-conseil internationale engagée dans la recherche appliquée sur les débordements et autres inondations. Elle est basée aux Pays-Bas. L’université UNESCO-IHE, elle, est le plus grand institut d’éducation scientifique relative à l’eau dans le monde et le seul institut dans le système de l’Onu autorisé à délivrer des diplômes reconnus de Masters (MSc) et de Docteurs en philosophie (PhD). Le siège de l’UNESCO-IHE est à Delft, aux Pays-Bas.
« L’objectif de ce MoU est de nous assurer de l’assistance technique de ces experts étrangers en termes de recherches et de renforcement des capacités sur l’adaptation aux changements climatiques dans les zones côtières et sur l’opération de notre d’alerte aux cyclones et aux  marées de tempête », a encore expliqué Raj Dayal.
Selon le ministre, les domaines concernés touchent notamment à une extension du système d’alerte aux cyclones et aux marées de tempête pour inclure les houles océaniques (« swells ») en provenance de l’Antarctique. En termes de renforcement des capacités, les cours seront dispensés par l’université UNESCO-IHE menant jusqu’au doctorat (Phd). La création d’un National and Regional Crisis Management Centre est également prévue. « La création de ce National and Regional Crisis Management Centre prépare la voie pour que notre pays joue un rôle de premier plan dans la gestion des catastrophes et des sauvetages dans la région », s’est félicité Raj Dayal.

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