TABLATRONIC MOKSHA PROJECT : Subhash Dhunoohchand; Un tourbillon électrique et des arabesques orientales

Après une tournée africaine l’an dernier, Subhash Dhunoohchand, tabiliste sans frontières, natif de Maurice (dans laquelle il restera à jamais enraciné), amoureux de ses instruments à résonances et vibrations extrêmes, a fait le bilan d’une vie d’expériences musicales à près de 50 ans. Il signale un nouvel événement privilégiant toujours l’instinct, l’improvisation le 15 mars à Petite-Rivière. Une initiative de Vocalis, label de management créé à Maurice par Jean Bernard Barbe. Le ciné-concert Tablatronic prévu, est une expérience en miroir que Subhash aborde avec la modestie qu’on lui connaît. À vrai dire, Tablatronic a exigé quelques années de travail en amont. L’idée a germé après une série de tournées en 2001 à Londres, en Suède, en Espagne. Au cours d’une résidence à Prague, Subhash sera envoûté par les sons électroniques et le chant bouddhiste de Chakkiri, venue spécialement du Japon. Il tisse alors la trame d’un monde musical chamarré qui se concrétisera par le premier album Tablatronic en 2007. Après une longue maturation vient le nouvel opus Tablatronic Moksha Project. “Tablatronic Moksha Project ciné-concert est un tourbillon électrique, des orages électroniques, des arabesques orientales, un brassage original.”
“Tablatronic” rassemble naturellement le meilleur de l’électronique et de l’acoustique, s’inspirant des musiques africaines et orientales.
La musique de Subhash Dhunoohchand suggère un monde libéré de ses doutes où l’Orient et l’Occident fraternisent en toute simplicité, nous dit le compositeur de la musique de Lonbraz Kann. Pour rappel, après Maurice, Subhash sera en tournée aux Philippines pour trois concerts afin de propager le message de paix, d’amour et de la non-violence. “Je vais m’investir pour cette bonne cause à travers ma musique. C’est peut-être cliché, mais c’est comme un rêve”, ajoute Subhash Dhunoohchand, qui a hâte d’être sur scène. Faut-il rappeler les origines de sa musique : son père, Shri Bairam Dhunoohchand, était chanteur folklorique en hindi et en bhojpuri. Subhash a créé son propre label “Shruti music” sous lequel il a produit les albums “Raga marwa”, “Obsession”, “Non Violence”, “Tablatronic”. Sa dextérité au tabla, il l’a doit à l’un des plus grands maîtres du tabla en Inde, Pandit Sudhir Kumar Saxena. Subhash a entamé une série de concerts jonglant avec les paumes expertes du tabla et les bpms des machines, alternant rythmes binaires et ternaires. Un certain équilibre qui lui a permis de révéler son style. Non content de réinventer le matériau commun des musiciens indiens, Subhash Dhunoohchand a su conquérir le public avec le mélange des sons électroniques. Cette ambition irrigue “Tablatronic” qu’il continue à présenter lors d’une série de concerts dans le monde. Son album fleuve inspiré par les harmonies de la World Music renferme des mélodies inspirées de son environnement. “Tablatronic Moksha Project” est un projet majeur de musique fusion. “Après avoir étudié le système des ragas dans la musique classique indienne, j’ai commencé à créer et à composer. Aujourd’hui, j’utilise le même procédé avec les sons électroniques, ce qui donne une nouvelle saveur à la fusion que j’emploie entre la musique indienne et la House Music”, confie Subhash au sujet de ses créations. “La combinaison de ces musiques révèle les émotions diverses de la vie. Je crois que Tablatronic aura une influence importante sur les nouvelles tendances musicales et sur la popularité de la fusion entre le tabla et la musique électronique.” “Tablatronic” renferme en son sein de grands musiciens de diverses formations : Pt Rakesh Chaurasia, Mahesh Vinayakram, Sangeet Mishra, Bruno Chane Kane, entre autres. 4 Tunes, nous dit Vocalis, est un quintet de fusion composé de Utan Durbarry (santur), Shaun Rehiman, (piano) Rajesh Gopaul (batterie) Vishal Reetun (tablas) et Maeven Murden (guitare). Ils seront en première partie de la représentation de « Tablatronic » par Subhash Dhunoochand au Phare.

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