Tara Knitwear : crainte d’une mise en liquidation

  • Le salaire du mois de juillet pas encore versé

La série noire continue dans le secteur textile. Après le groupe Palmar, Future Textiles et Tex Knits, entre autres, c’est désormais à Tara Knitwear de se retrouver en difficultés. Les salaires pour le mois de juillet n’ont pas encore été versés. Ce qui inquiète les employés, qui craignent une mise en liquidation. Cette situation aurait un lien avec la fermeture de Tex Services, qui agissait comme agent pour Tara Knitwear. Plus de 500 travailleurs, dont des étrangers, sont concernés.

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Selon nos sources, l’usine aurait des problèmes au niveau des commandes depuis quelque temps, ce qui rend sa situation financière compliquée. Il nous revient que l’usine, basée à Plaine-Lauzun, s’est retrouvée dans un contexte critique après la fermeture de Tex Services. Cette entité, appartenant à Bernard Maigrot, agissait comme agent, et c’est elle qui fournissait les commandes à Tara Knitwear. Le ministère du Travail a déjà été averti du problème.

Le ministre Soodesh Callichurn en personne a rencontré le directeur de l’usine la semaine dernière pour faire un constat de la situation. Pour l’heure, on ne connaît pas le nombre exact de travailleurs concernés. Selon des indications reçues, plus de 500 personnes, dont des expatriés, sont employées dans cette usine, qui compte également une unité à Nouvelle-France. Le salaire de juillet n’a pas encore été versé à ce jour, ce qui fait craindre une possible mise en liquidation si aucune solution n’est trouvée rapidement. Cette situation survient au moment même où une nouvelle loi du travail, en vue de mieux protéger les travailleurs, est débattue à l’Assemblée nationale.

Le syndicaliste Feyzal Ally Beegun, sollicité par des employés, se demande pour combien de temps les licenciements dans le textile vont continuer. « À ce jour, le gouvernement n’a jamais donné une indication claire de la situation réelle dans le secteur textile. Selon mes sources, il y a d’autres usines encore qui sont en difficultés. Il faut dire la vérité. Et il faut surtout savoir quelles sont les usines qui sont réellement en difficultés et quelles sont d’autres qui utilisent les raisons économiques pour licencier. »

Le syndicaliste rappelle que le ministère du Travail avait promis une enquête après la fermeture de Palmar, de Future Textiles et de Tex Knits, mais qu’à ce jour, il n’y a pas eu de suites. « C’est le droit des travailleurs de savoir comment, du jour au lendemain, leurs usines se sont retrouvées sous administration judiciaire. Si le gouvernement ne donne pas de suite à ces enquêtes, la population ne va pas le prendre au sérieux. »

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