TENNIS — PETIT CAMP OPEN, GRADE 4, FINALES : Amélie Boy conserve sa couronne 

Amélie Boy a conservé son titre de championne de l’ITF U18 Petit-Camp Open, vendredi matin à Petit Camp. Dans une finale 100% mauricienne, la 214e mondiale chez les juniors a dominé facilement Zara Lennon en deux sets, 6-1 et 6-3. Les deux amies ont par ailleurs remporté la finale double dames en prenant la mesure des joueuses asiatiques Wing Ka Lin/Jiayun Zhu, 7-6 (7) et 6-2.
Amélie Boy a fait parler toute sa maîtrise à Petit Camp pour réaliser un doublé en simple dames. Tête de série N°1, elle avait montré une forte détermination lors de ces précédentes rencontres. Menée au premier set contre Muskan Gupta lors de son premier match, elle a su trouver la détermination pour s’imposer au bout des trois sets, 3-6, 6-0 et 6-1 tandis qu’en demi-finale, elle s’est offert le scalp de la Hongkongaise Wing Ka Lin (6-4, 6-2). Zara Lennon a pour sa part été beaucoup plus expéditive, ne concédant qu’un jeu face à la Zimbabwéenne Rufaro Magarira (6-1, 6-0) en demi. L’année dernière, la Mauricienne avait été sortie à ce même stade de la compétition par l’Indienne Snehal Mane, 2-6 et 3-6. Une belle progression.
On s’attendait à une finale intensément disputée entre les deux « copines », avec d’un côté l’agressivité et la grinta de Lennon, et de l’autre, la technique et la justesse de Boy, et ce, sous l’arbitrage de Dev Senedhun. Cette dernière est toutefois beaucoup mieux rentrée dans son match, breakant son adversaire au deuxième puis au quatrième jeu, pour mener 4-0, puis 5-0, pour ensuite conclure sur le score de 6-1. Lennon était loin d’être dans le coup, n’arrivant pas à développer son jeu comme elle l’espérait. « Je n’étais pas dans un bon jour », a-t-elle fait ressortir. Lors de la deuxième manche, elle a retrouvé peu à peu ses automatismes, mais rien ne pouvait contrarier la marche en avant de sa rivale du jour, beaucoup plus appliquée et concentrée et faisant le break au troisième jeu pour mener 2-1, 3-1, 3-2, 4-2, 4-3, 5-3 puis finir 6-3 lors du neuvième jeu. Le match n’aura duré qu’une heure.
« J’ai joué relâché et je ne me suis pas mis de pression », a confié Amélie Boy. « Je connais beaucoup Zara (Lennon) car nous avons de nombreuses fois joué ensemble et je tiens à préciser que quand j’ai constaté que je pouvais tenir ses échanges, je me suis alors dit que le coup était plus que jouable. J’étais beaucoup plus intense dans mes transmissions, et cela s’est avéré payant. » La championne nuance toutefois que « c’est dur de jouer face à sa meilleure amie ». Elle ajoute :«On se connait par coeur, mais c’est une finale et il fallait faire abstraction de toutes ses émotions pour l’emporter. Je n’ai pas disputé de gros tournois depuis le mois de mars en raison de mes études et je retrouve mes marques petit à petit, et, plus important encore, la confiance est au rendez-vous. Remporter ce tournoi deux années d’affilée est un bonus pour moi. »
Inconsolable, Zara Lennon a pour sa part estimé qu’elle était loin d’afficher son meilleur niveau : « Je n’ai pas suffisamment cru en mes chances et je l’ai payé cash. Au premier set, ça ne s’est bien pas passé, j’étais beaucoup trop stressée et sur la retenue. Je me suis réveillée au deuxième set, mais dans ma tête, je n’y croyais toujours pas. Je n’étais pas en confiance et Amélie (Boy) a trouvé la faille pour bien l’exploiter. Dommage pour moi. »
Sacre en double
Une heure après, Lennon a retrouvé le sourire aux côtés de son amie. C’est ensemble qu’elles ont pris la mesure de Wing Ka Lin et Jiayun Zhu en finale double dames sur le score de 7-6 (7) et 6-2. Même si les joueuses asiatiques ont montré ce qu’elles avaient dans le ventre, les locaux ont fait preuve de beaucoup de solidité et de maîtrise.
« C’était chaud au premier set (Rires) », ont-elles lancé. « On a d’ailleurs sauvé deux balles de set et on a fait la différence. C’est là que nous avons pris cet ascendant psychologique sur nos adversaires et nous avons fait la différence. Pour la petite histoire, nous évoluons ensemble depuis toute petite et nous avons une belle complémentarité. C’est d’ailleurs le premier tournoi que nous remportons ensemble en double. Nous avions plusieurs fois été finalistes dans des compétitions, mais nous n’avons jamais été sacrées. Cette fois-ci est la bonne ». Cette rencontre a été arbitrée par Bernard Thomas. Chez les messieurs, l’on retiendra la victoire en simple du bouillant Espagnol Pol Sanchez Vinas face à l’Allemand Noah Thurner en deux manches, 6-2 et 6-4.
En finale double messieurs, le duo germanique composé de Dean et Noah Thurner est venu à bout de Makary Adamek (Pologne) et Jan Jermar (République Tchèque) en deux sets, 6-3 et 6-4. Kamil Patel, président de la Fédération mauricienne de Tennis (FMT), s’est dit ravi de la performance mauricienne : « Le tennis mauricien est en progression. Amélie Boy et Zara Lennon possèdent encore une belle marge de progression et elles seront encore plus dangereuses dans les années à venir. Le niveau de la compétition était d’ailleurs très relevé ».

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