TENNIS DE TABLE : Les JIOI en filigrane

Les six pongistes qui se rendront à Glasgow préparent, en filigrane, les JIOI 2015 à La Réunion. Les chances de médailles étant assez minimes, vu le niveau des adversaires, l’encadrement technique de l’Association mauricienne de tennis de table (AMTT) souhaite donc profiter de l’occasion pour préparer les joueurs, tout en observant au fil de la compétition le comportement des joueurs.
« Toutes les compétitions auxquelles se sont alignés les joueurs servent de préparation pour les JIOI. C’est l’objectif majeur de l’AMTT », rappelle le directeur technique fédéral, Patrick Sahajasein, qui accompagnera la délégation en terre écossaise. En effet, depuis l’année dernière, les cadres techniques ont observé en action le tandem Caroline Ramasawmy-Akhilen Yogaradjah lors des Jeux de la Francophonie à Nice. « C’était très encourageant. Nous avons raté la médaille de bronze de peu ».
Cette fois, Caroline Ramasawmy ne sera pas de la partie. La sélection féminine comprendra, pour ce rendez-vous de haut niveau, Isabelle Chowree, Déborah Wong et Widaad Gukhool. Chez les garçons, l’AMTT a choisi de faire confiance à un trio d’expatriés, Billy et Bryan Chan Yook Fo, tous deux en Chine, et Akhilen Yogaradjah. « Le niveau des Jeux du Commonwealth est largement supérieur à la Francophonie. Donc, nous avons l’ambition de grimper au classement mondial », explique le DTF.
Aussi, les Jeux du Commonwealth auront la vocation de tester les expatriés et de rectifier le tir pour les paires en vue des JIOI. « C’est un élément très important. Il ne faut pas oublier que le tournoi par équipes aux JIOI est une première étape tout aussi importante que les autres. Une victoire dès le premier coup placerait Maurice dans le bon rythme à La Réunion », souligne Patrick Sahajasein.
Mais avant d’arriver aux JIOI, il faudra passer par la case Commonwealth. Pour réussir la campagne écossaise, l’équipe se basera sur ses qualités et forces premières : une expérience des compétitions internationales et des joueurs évoluant à l’étranger. « Tous les joueurs ont déjà participé à des compétitions de haut niveau. De plus, Akhilen joue en France au Club Le Vallois, Bryan, Billy et Déborah en Chine, et Widaad est à Bruneï. Donc, tout le monde a d’excellents partenaires de relance. »
Seule Isabelle Chowree est restée à Maurice. Widaad Gukhool, elle, vient de revenir de Bruneï, le temps de préparer les Jeux du Commonwealth.
Par contre, les faiblesses du groupe ne sont pas à écarter. Patrick Sahajasein craint un manque de cohésion. « Le groupe n’a pas passé beaucoup de temps ensemble. Dès notre arrivée à Glasgow, nous mettrons tout en oeuvre pour que le groupe se sente soudé. Mais en même temps, le manque de cohésion est peut-être un détail ».
Quid des autres obstacles ? « Widaad n’a pas eu de relanceurs de son niveau. C’est le seul autre problème que j’ai pu identifier. Mais depuis qu’elle est ici, elle a bénéficié de l’aide d’Allan Arnachellum et Warren Li Kam Wa, qui ont passé trois mois en Chine. »
Et à deux semaines de l’événement, quelles sont les chances réelles de Maurice ? « On ne peut pas parler de chances. Il s’agit en fait de nous montrer sous notre meilleur jour ». Tout dépendra, selon Patrick Sahajasein, du tirage au sort. « Ce n’est que là-bas que nous prendrons connaissance de nos adversaires. »
Mais il a une petite idées sur les joueurs qui pourraient être les plus performants. « Isabelle Chowree a encore progressé depuis les Jeux d’Afrique de la Jeunesse. C’est vrai que le niveau n’est pas comparable, mais elle a acquis des connaissances qui lui seront nécessaires pendant le tournoi. Quant à Akhilen, il possède certaines qualités qui pourraient lui permettre de se retrouver dans le tableau », conclut le technicien.

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