THÉÂTRE – DU 24 AU 29 MAI : « Passe-Portes » pour la bonne humeur

Le festival Passe-Portes propose cette année plusieurs pièces de théâtre hors compétition, qui ont non seulement largement fait leurs preuves sur les scènes dans la région ou en Europe, mais qui en plus vont apporter un joyeux vent frais de bonne humeur, sans renoncer à leur exigence de qualité. Nous pensons notamment au solo de la comédienne Valérie Mairesse, « Partie en Grèce », à la comédie « La maîtresse de maillot de bain » de Fabienne Galula et bien sûr au grand lauréat du festival de l’an dernier, qu’a été le merveilleux acteur et metteur en scène comorien, Ahmed Soumette, avec « Je n’ai pas de nom ». Comme le veut ce rendez-vous annuel du théâtre francophone, il revient cette fois-ci présenter en intégralité, ce qui avait apporté 45 minutes de bonheur sur scène l’an dernier.
Le festival Passe-Portes propose un programme touffu et varié qui associe les spectacles pour enfants, les pièces en compétition dont les troupes présentent une maquette de 45 minutes, les pièces hors compétition dont la qualité a déjà été appréciée sur d’autres scènes, et les concerts auxquels participeront Art Mengo, Danny Drack, Yvette Dantier et Marie Simon entre autres. Le prix d’écriture d’arts dramatiques va se jouer sur une vingtaine de textes qui sont parvenus aux coordinateurs dans les délais requis, de Maurice bien sûr mais aussi des Comores, de la Réunion et de Madagascar. Ce prix soutenu par l’Union européenne donnera lieu à une lecture scénique ouverte au public le dimanche 29 mai.
Les pièces de théâtre en compétition sur lesquelles nous reviendrons, sont présentées par des troupes de Maurice, des Comores, du Sénégal, de la Réunion et de Suisse. Elles seront présentées sur la deuxième scène du festival à savoir, celle du Club Med La plantation d’Albion, qui est devenu un des nouveaux partenaires du festival. Le président du jury, Daniel Mesguish, marquera assurément l’ensemble du festival de sa présence, même si nous n’aurons pas le bonheur de voir ce monument des arts dramatiques jouer sur scène, à moins de considérer une cérémonie de remises de prix comme une sorte de jeu d’acteur… En revanche, nous verrons dans l’exercice de leur art des pointures telles qu’Ahmed Soumette ou encore Valérie Mairesse, et la joyeuse équipée de La maîtresse en maillot de bain : Christophe Corsand, Fabrice Feltzinger, Fabienne Galula et Pascale Michaud.
Instituteurs au bord de la crise de nerfs
Écrite par Fabienne Galula, cette pièce intéressera particulièrement les parents qui ont des enfants à l’école, sans doute aussi leurs enfants ainsi que tous ceux qui oeuvrent à l’éducation de la jeunesse. L’auteure de cette comédie et son metteur en scène Jean-Philippe Azema ont, semble-t-il, le don de traiter des questions très sérieuses avec humour et une agréable légèreté, ce qui aide parfois à envisager quelques soucis d’une autre manière… Imaginez une jeune psychologue scolaire, mandatée par le ministère de l’Éducation nationale, qui débarque dans la salle des maîtres d’une école maternelle française… Elle n’y trouvera pas que des doudous et des gommettes, mais aussi quelques antidépresseurs et autres anxiolytiques destinés à calmer les blessures de nos enseignants…
Pour cette pièce qui a séduit la critique comme le public, le metteur en scène explique ainsi son approche : « ce qui m’a poussé à m’engager dans l’aventure de cette création, c’est d’une part que les personnages y ont été dessinés au pinceau le plus fin, et d’autre part la pertinence avec laquelle est exploitée la dérive de l’un vers l’autre, comme autant de bulles qui en éclatant, vont révéler pour notre plus grand plaisir, la part de l’ombre et la fragilité de chacun. Je me suis juste attelé à respecter dans la mise en scène, la délicatesse des rapports dépeints, et à souligner le contraste délibérément absurde de ces adultes en errance, dans le cadre si particulier d’une école maternelle, lieu d’innocence et de joie spontanée. » Les critiques témoignent de l’hilarité générale que cette comédie à succès déclenche inévitablement . Elle va ouvrir le festival, au Théâtre Serge Constantin, mardi 24 mai, à 20 heures, après la cérémonie d’ouverture, et elle sera à nouveau présentée le samedi suivant, dans la même salle, à la même heure.

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