TIC : Numéros mobiles, un passage de 7 à 8 chiffres en douceur

Le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC) est hautement évolutif. L’année 2013 a été marquée par le passage à la numérotation à huit chiffres pour les téléphones opérant sur un réseau mobile. Un passage qui s’est déroulé en douceur malgré quelques craintes de certains. Au final, tout le monde s’est habitué à ajouter le préfixe “5” avant chaque numéro mobile. Du côté de la consommation, 2013 a vu déferler une vague de terminaux mobiles : smartphones dernier cri mais surtout les tablettes numériques pour toutes les bourses…
Le 1er septembre dernier, à minuit, tous les numéros de téléphone mobile ont basculé à huit chiffres. Une décision prise par les autorités afin d’anticiper les besoins futurs en technologies et le nombre grandissant d’abonnés à la téléphonie mobile. Les blocs de numéros attribués à chaque opérateur étaient en effet devenus rares. Le nouveau plan de numérotation à huit chiffres a une durée prévue de 25 ans, soit une capacité théorique de 10 millions de numéros pour les réseaux mobiles. Ce qui représente pas moins de huit fois la capacité de la formule à sept chiffres, qui arrivait à saturation. Cette migration offre par ailleurs d’autres avantages, comme la possibilité de conserver son numéro à vie, la portabilité des numéros mobiles ou encore l’intégration de nouveaux services à valeur ajoutée. Le passage à huit chiffres ne concernait toutefois que les numéros opérant sur un réseau mobile ; les numéros d’appels et de services d’urgences et les numéros fixes sont restés inchangés. Cette migration à huit chiffres a vu par la même occasion éclore le talent mauricien avec plusieurs développeurs proposant des applications pour la conversion automatique des numéros de téléphone de 7 à 8 chiffres du répertoire du téléphone.
Déferlante de tablettes tactiles
Les tablettes ont fait exploser les ventes cette année chez les commerçants de gadgets technologique. Même s’il n’y a pas d’études ou de statistiques officielles sur le nombre de tablettes que possèdent les Mauriciens, les tablettes les ont indéniablement conquis. Celles-ci constituaient l’idée cadeau la plus en vogue cette année sous le sapin de Noël. Il y en avait pour tous les âges et pour toutes les bourses. Les commerciaux et les revendeurs ont bien compris que tout le monde veut expérimenter la technologie au bout des doigts. Les constructeurs misent sur le système d’exploitation Android de Google pour concurrencer l’iPad, dont le prix demeure élevé et accessible qu’à très peu de personnes. On trouve ainsi sur le marché local toute une variété de tablettes de tous les grands noms de l’électronique mais aussi de petits constructeurs asiatiques. Des tablettes à partir de Rs 2 500 sont ainsi proposées sur le marché.
Maurice n’est plus à la traîne également en matière de nouveautés technologiques lancées dans le monde, comme en témoigne l’iPhone 5S et 5C, disponibles chez nous à peine deux mois après le lancement mondial. D’autres constructeurs en font de même.
Tablettes aux élèves de Form IV
Voilà plus d’un an que le ministre des Finances avait annoncé que les élèves de Form IV seraient équipés d’une tablette numérique pour leur apprentissage. Des mois se sont écoulés sans que les élèves de la Form IV 2013 ne reçoivent leurs tablettes tant attendues, jusqu’à ce que le ministère de l’Éducation mette fin au suspense il y a quelques mois en déclarant qu’ils recevraient leurs tablettes l’année prochaine, en Form V. C’est en février 2014 qu’ils en prendront livraison. Les parents des bénéficiaires de ces tablettes tactiles auront à débourser Rs 650 en guise de couverture d’assurances pour les tablettes qui resteront la propriété de leurs enfants. Seuls les enfants dont les parents sont inscrits dans le Registre Social de Maurice n’auront pas à débourser la somme pour la couverture d’assurance. Le ministère de l’Éducation a passé commande auprès du fournisseur, qui est Mauritius Telecom, de 26 100 tablettes pour les collèges d’État, les collèges du privé et les établissements Technical Vocational Education and Training (TVET), quelques écoles Special Education Needs (SEN) et la quatrième année du Prevoc.
Les tablettes de 10 pouces de la marque Penta, sous système d’exploitation Android, auront du contenu interactif et multimédia pour les matières principales que sont les mathématiques, l’anglais et le français, ainsi que des options telles que les sciences, l’économie, les arts et les langues orientales. Elles seront dotées d’un antivirus et d’un système de contrôle parental et de filtrage web. Il est prévu qu’elles soient équipées de learning packages disponibles hors ligne pour les core subjects pour les élèves du School Certificate. Les enseignants également recevront des tablettes. La dernière étape de ce projet a été l’exercice d’appels à manifestation d’intérêt pour la couverture d’assurance des tablettes tactiles, exercice qui a pris fin hier, le 30 décembre. Quant aux élèves de Form IV 2014, un autre exercice d’appel d’offres sera lancé en janvier 2014 pour la provision d’environ 25 000 tablettes. La livraison devrait se faire au début du deuxième trimestre 2014.
Internet à Rs 200
La grande fierté des autorités, particulièrement celle du ministre des TIC si l’on se fie à ses discours lors de ses sorties, aura été de proposer une connexion broadband à Rs 200, cela dans le but de rendre l’accès à l’internet grande vitesse plus abordable. Le but est de combler tout fossé numérique entre les citoyens et leur donner la possibilité d’avoir accès à l’Internet indépendamment de leurs moyens financiers et l’opportunité aux familles à modestes revenus d’entrer dans l’ère numérique.
L’Internet à Rs 200, financé en partie à travers l’Universal Service Fund, est une mesure annoncée dans le Budget 2013 par le ministre des Finances Xavier-Luc Duval et concrétisée en janvier de cette année. L’Information & Communication Technologies Authority (ICTA) avait lancé un appel d’offres pour des services d’Internet broadband d’une vitesse de 256 Kbps capée à 2 GO, à Rs 200 par mois. Mauritius Telecom (Cellplus Mobile Communications Ltd) Emtel Ltd et Mahanagar Telephone (Mauritius) ont répondu positivement à l’appel pour des offres pour le broadband fixe et le broadband mobile avec de nouvelles offres proposées et non pas de réduction du prix de celles qu’elles proposent déjà pour bien les différencier. Cette mesure devrait accroître l’accès d’un plus fort pourcentage de la population à l’Internet et d’atteindre l’objectif de 60 % de pénétration du broadband parmi les foyers mauriciens d’ici 2014 comme fixé dans la National Broadband Policy 2012-2020.
Services internet : le choix aux consommateurs
Les consommateurs ont profité de la compétition entre opérateurs en matière de services internet, plus particulièrement du haut débit. De nouveaux forfaits, de nouvelles formules, dont certaines taillées selon les besoins des consommateurs, ont envahi le marché. Il faut souligner que la demande de bande passante – qui était de 7 Gbps en 2011 – a presque triplé en 2013, pour atteindre 20 Gbps. Bharat Telecom, le nouvel opérateur, a étendu son réseau de fibre optique (FTTH) aux régions des Plaines-Wilhems comme Quatre-Bornes, Curepipe et Beau-Bassin et bientôt Vacoas/Phoenix. La fibre optique est devenue le must, notamment grâce au volume impressionnant de données qu’elle peut transporter en comparaison avec le traditionnel fil de cuivre et les multiples possibilités de communications qu’elle offre. Mauritius Telecom, qui opère déjà des réseaux de fibre optique dans des entreprises, a dévoilé cette année la fibre optique pour les particuliers. Les premières régions à en bénéficier sont Beau-Bassin, Rose-Hill, Candos, Ébène, Floréal et Quatre-Bornes. À partir de 2014, les régions de Forest-Side, Plaine-Verte, Port-Louis, Triolet et Pailles seront elles aussi connectées. L’opérateur historique prévoit de connecter 50 % des foyers d’ici 2016 et couvrir l’ensemble de l’île fin 2020. Les investissements nécessaires pour les cinq prochaines années se chiffrent à Rs 5,5 milliards.
Rodrigues
Rodrigues n’est pas en reste dans le développement du secteur des TIC : l’île a vu la capacité de la bande passante satellitaire rehaussée. Celle-ci est passée de 37 Mbps à 155 Mbps. Les autorités mauriciennes avaient fait part de leur intention d’augmenter la capacité de bande passante satellitaire entre Maurice et Rodrigues en vue d’améliorer le service de communication entre les deux îles, en attendant la concrétisation du projet de câble sous-marin les reliant. Ce projet de hausse de bande passante satellitaire entre ces deux îles, au coût de Rs 97 M, est financé à travers le Fonds de Service Universel, une des composantes du Service Universel et de l’Accès Universel, conçus pour réduire la fracture numérique.
Wi-Fi Mauritius, un projet qui prévoit l’installation des bornes Wi-Fi aux quatre coins de l’île afin d’avoir une île connectée et de faire bénéficier à tous les Mauriciens d’un accès gratuit à internet à travers un réseau sans fil haut débit, via l’ordinateur ou un terminal mobile, dans les zones urbaines et rurales très fréquentées telles que les collectivités locales, avance de manière sûre. Après les municipalités et les conseils de village qui ont donné l’exemple au départ, les opérateurs du privé ont emboîté le pas en mettant à la disposition de leur clientèle une connexion Wi-Fi. On peut même se connecter à un réseau Wi-Fi dans certaines gares routières. L’Université de Maurice et l’Université de Technologies ont également vu leur zone de couverture Wi-Fi étendues. Le coût du projet : Rs 5 M.

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