TRANSPORT EN COMMUN : Une ouvrière bangladaise prise à partie par des passagers

Des Mauriciens se sont acharnés sur une Bangladaise qui était au téléphone et qui « dérangeait » d’autres passagers lors d’un trajet dans un bus de la Corporation Nationale de Transport (CNT) de Port-Louis à La Marie dimanche après-midi. Cette dernière, ne comprenant rien, continuait sa conversation à voix haute, au grand déplaisir des passagers qui sont passés aux menaces.
Une Bangladaise au téléphone, hier, tout le long de son voyage, s’exprimant à voix forte dans une langue étrangère, a été ciblée par des passagers mécontents. Toute personne venant s’asseoir à côté d’elle finissait par bouger parce que la Bangladaise les « dérangeait » tout au long du voyage. Certains ne se sont pas retenus et s’en sont pris à la femme qui ne comprenait rien à ce qu’on lui disait et qui semblait d’autant plus perdue. On pouvait entendre des répliques telles que « dir sa ferm so labouss un pe, dimounn pa kav koze sa kantite la e deranz lezot ki akote ar li », ou encore « eta to pa pou ress trankil, mo pou mett la polis ar twa ».
Devant tout ce remue-ménage, le receveur s’est finalement levé pour prendre la défense de la Bangladaise en expliquant que c’est son droit de parler au téléphone et que personne ne pouvait le lui interdire. Une vieille femme, assise à côté de la Bangladaise, s’est mise à crier de plus belle pour faire comprendre que la conversation de la Bangladaise ressemblait à du bruit pour elle et que le receveur devrait lui demander de descendre de l’autobus pour que tout le monde puisse continuer son trajet en toute tranquillité.

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