TRICENTENAIRE : Présence française à Maurice, XLD, « L’occasion de reconnaître ce que la France a fait pour nous »

La célébration du tricentenaire de la présence française à Maurice sera lancée officiellement demain après-midi avec le dévoilement d’une stèle par le Premier ministre, sir Anerood Jugnauth, au Caudan Waterfront. Le programme des célébrations comprend pas moins de 16 événements, étalés jusqu’au 27 septembre. Plusieurs personnalités ainsi que des journalistes français ont fait le déplacement à Maurice à cette occasion.
Dans une lettre ouverte adressée à la population mauricienne, le Premier ministre adjoint, Xavier-Luc Duval, estime que « ces célébrations sont un gage de ce lien spécial existant entre la France et Maurice qui a su admirablement résister au temps qui passe ».
Maurice célèbre cette année le tricentenaire de la présence française puisque c’est en septembre 1715 que la Marine du Roy prit possession de l’île en la nommant Isle de France.
« 300 ans plus tard, malgré un siècle et demi de colonisation britannique et après 47 années d’indépendance, les liens qui unissent Maurice et la France sont plus solides que jamais. Notre pays reste fermement ancré dans la francophonie. Des traces indélébiles témoignent de cette appartenance à la grande famille francophone, à commencer par la langue française confortablement installée dans notre paysage linguistique, ainsi que le kreol morisien, ciment de notre jeune nation, adapté du français par les anciens esclaves africains, que nous utilisons tous aujourd’hui », écrit Xavier-Luc Duval.
Le DPM évoque la construction des premiers édifices sur lesquels s’est appuyé tout le développement physique de l’île. Ils furent érigés durant l’occupation française par des gouverneurs éclairés comme Mahé de La Bourdonnais, auquel il convient d’associer les ouvriers bâtisseurs du sud de l’Inde et les esclaves d’Afrique et de Madagascar qui jetèrent les bases de la vocation sucrière du pays, dit-il.
Xavier-Luc Duval rappelle la création du Jardin de Pamplemousses par Pierre Poivre, qui fut aussi le premier jardin botanique tropical au monde. Ce véritable laboratoire botanique a permis de diffuser vers Madagascar et les Antilles quelques arbres et épices les plus convoités de l’époque.
Sur le plan juridique, le Code Napoléon ou Code civil continue de demeurer la pierre angulaire du système juridique mauricien, malgré l’entrée en vigueur du droit coutumier anglais, dès la prise de l’île en 1810. « Ce système résolument hybride est d’ailleurs aujourd’hui un atout essentiel dans l’essor de notre centre financier international », constate-t-il.
Xavier-Luc Duval rappelle le passage de Charles Baudelaire à Maurice en septembre 1841. Ce dernier décrit alors Maurice alors l’Île de France comme un « pays parfumé que le soleil caresse », conférant à l’île son statut de paradis où régnaient « beauté, luxe, calme, volupté… »
« Aujourd’hui, le premier marché touristique de Maurice, la France, est aussi le premier investisseur et notre principal partenaire économique. De plus les plus grands écrivains mauriciens sont résolument francophones. La presse, fièrement indépendante, est également farouchement francophile », souligne-t-il.
« À travers la commémoration du tricentenaire, qui est aussi un nouvel épisode dans la formidable histoire qui unit les deux pays, nous voulons célébrer comme il se doit cette relation unique », insiste Xavier-Luc Duval.
Le Premier ministre adjoint rappelle finalement que pour les Mauriciens, c’est l’occasion de reconnaître ce que la France a fait pour nous. « Pour nos amis français, c’est une nouvelle opportunité de se laisser séduire par les charmes de notre île », souligne-t-il.

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