TROU-AUX-BICHES : Marche contre l’accaparement des plages

Maintenir la pression contre l’accaparement des plages, tel est le but de la marche pacifique organisée par le Forum Citoyens Libres (FCL) dimanche de Trou-aux-Biches à Mon-Choisy. Tout en affirmant son appréciation pour les initiatives prises contre le Ritum Coffee et l’hôtel Tarisa, Georges Ah Yan, le porte-parole, rappelle d’autres cas nécessitant l’intervention des autorités. Il cite en exemples 24 arpents octroyés à La Cambuse, Mahébourg et 45 autres à Grand-Gaube.
« En organisant cette marche, nous voulons dire merci à tous ceux qui ont lutté contre l’accaparement des plages, ainsi qu’aux autorités, qui ont pris les taureaux par les cornes. Parallèlement, nous voulons rappeler qu’il y a d’autres cas d’empiétement sur le domaine public qui méritent d’être revus. » Georges Ah Yan est d’avis que la bataille n’est pas encore gagnée et qu’il faudra la collaboration de tout un chacun « pour libérer nos plages », ainsi que les accès vers la mer, qui ont été bloqués en raison de développements en cours. Le porte-parole du FCL cite en exemples 24 arpents accordés pour un projet hôtelier à La Cambuse depuis 2013 et 45 autres à Grand-Gaube, qui ont fait l’objet de contestations, notamment de la part des pêcheurs de la région. Georges Ah Yan invite également les autorités à s’intéresser au cas d’un supermarché à Cap-Malheureux qui, selon lui, empiète sur le “wetland”.
Exprimant sa satisfaction devant la demande de réouverture de la route côtière à Mon-Choisy, Georges Ah Yan invite le gouvernement à ne pas faire de concessions dans ce genre de cas. « Il y a également une déviation dans l’est entre Trou-d’Eau-Douce et Belle-Mare qui mérite d’être revue, dans l’intérêt du public mauricien. On ne peut dévier les routes pour faire plaisir aux hôteliers alors que les citoyens doivent voyager en traversant les champs de cannes, comme c’est le cas notamment à Bel-Ombre. »
Le FCL approuve également l’idée que toutes les demandes pour un terrain de l’État passent par le conseil des ministres. « Nous irons même plus loin en suggérant que, dans les cas concernant une très grande superficie, la demande passe par l’Assemblée nationale, car c’est la voix du peuple. Généralement, ces baux sont de 60 à 80 ans. » Pour toutes ces raisons, le FCL continuera sa mobilisation afin d’attirer l’attention des autorités. Toutefois, précise Georges Ah Yan, « nous préférons discuter autour d’une table au lieu d’organiser des meetings », ajoutant : « Pour cela, nous avons sollicité une rencontre avec les ministres Soodhun, Bodha et Dayal. »
La marche pacifique de dimanche débutera à 10 h devant le local de la National Coast Guard à Trou-aux-Biches. Elle se dirigera ensuite en direction de l’hôtel Tarisa avant de se terminer à la plage de Mon-Choisy, où des toilettes devaient être converties en restaurant. Un rassemblement aura lieu au même endroit à 11h30.

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