UPSEE: « Peu de progrès notés en Extended Stream »

Le secrétaire de l’Union of Private Secondary Education Employees (UPSEE), Munsoo Korrimboccus, est facilitateur pour l’Extended Stream dans son collège. Il note que la majorité des enfants de cette filière n’ont fait aucun progrès après une année. Cependant, dit-il, une petite poignée pourra rejoindre le « mainstream » s’ils repassent le Primary School Achievement Certificate (PSAC). Le mieux, concède-t-il, aurait été de leur permettre de redoubler le Grade 6.

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En tant que facilitateur, Munsoo Korrimboccus dit bien connaître l’Extended Stream, qui accueille des élèves ayant échoué à l’examen du PSAC. Toutefois, souligne-t-il, on retrouve dans ce groupe trois catégories d’enfants : ceux qui peuvent se débrouiller, mais à qui il manque un “pass” dans une matière pour être admis dans le “mainstream”; ceux qui sont en train de « trase » et qui, avec un bon encadrement, peuvent réussir; et enfin d’autres qui ne savent rien et qui ne veulent faire aucun effort. Malheureusement, dit-il, cette dernière catégorie constitue la majorité des élèves de l’Extended Stream. « En gros, après une année, on peut dire qu’il y a 20% qui ont fait des progrès et 98% qui ne peuvent s’adapter au nouveau programme. »

Raison pour laquelle, précise-t-il, l’Extended Stream n’est pas la solution adaptée pour ceux ayant des difficultés. « C’est une situation très difficile, à la fois pour les enfants et les enseignants. On avait dit au départ qu’il n’y aurait que 15 enfants par classe afin de permettre un meilleur suivi. Mais pour l’heure, il y a des classes avec 25 enfants. De même, on avait demandé des Support Teachers car ces enfants ont besoin d’une attention particulière. »

Munsoo Korrimboccus est d’avis qu’il ne faut pas non plus « mettre tous les enfants dans le même panier », étant donné les différents niveaux évoqués. « Les enfants à qui il manque un sujet auraient dû avoir la chance de redoubler le Grade 6, au lieu de se retrouver dans un nouveau programme. Certains vont repasser l’examen en étant dans l’Extended Stream, mais c’est difficile pour eux. Ils auront à suivre deux syllabus, d’autant qu’ils ont des difficultés. »

Également enseignant dans l’Extended Stream, Neerdesh Oozageer, membre exécutif de l’UPSEE, fait ressortir que dans le contexte actuel, les parents doivent payer des leçons particulières pour que les enfants repassent le PSAC. « C’est dur, surtout que beaucoup viennent de familles difficiles. L’enfant a une double pression sur lui. Imaginons l’effet que cela aura sur lui s’il échoue dans les deux examens. » L’UPSEE est en faveur d’un Student Portfolio qui permettrait de faire le lien entre l’école et le collège. Cela permettrait un suivi plus approprié de l’enfant, dit pour sa part Bhoojeparsad Jugdambi, le président. « On dit que la réforme est basée sur le “continuous learning”, mais il n’y a aucune communication entre l’école et le collège. Nous n’avons aucune idée de ce que l’enfant a fait pendant six ans, ni même quelles sont ses faiblesses ou ses problèmes. »

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