VIANDE BOVINE – CAP : « La “libéralisation” de l’importation n’est qu’un leurre »

La Consumer Advocacy Platform (CAP) vient de saisir la Competition Commission en vue de savoir si les conditions du ministère de l’Agro-industrie pour obtenir le permis d’importation de la viande bovine ne constituent pas une barrière à l’entrée. En effet, dit-elle, « le ministère informe les intéressés que pour obtenir le permis, il faut disposer d’un parc de quarantaine avec une capacité d’accueil de 500 boeufs. Il faut aussi pouvoir importer un minimum de 500 boeufs. Or, les importateurs ne disposent pas de facilités de quarantaine ».
Selon la CAP, « la viande de boeuf importée par l’importateur principal coûte Rs 550 chaque 500g. Socovia affirme que les prix ont augmenté en Afrique du Sud sans donner plus de détails ». L’association militant pour la défense des consommateurs se demande si les conditions imposées par le ministère pour l’importation du bétail pour la prochaine fête Bakreid ne sont pas anticoncurentielles.
Pour l’ONG, la libéralisation de l’importation du bétail ne serait qu’un trompe l’oeil. « C’est ce que pensent aussi des bouchers qui se disent outrés par les conditions imposées par le ministère de l’Agro-industrie pour l’octroi de permis d’importation. Dans son communiqué, le ministère informe les intéressés que, pour obtenir le permis, il faut disposer d’un parc de quarantaine ayant la capacité d’accueillir au minimum 500 boeufs. Ils devraient aussi importer un minimum de 500 boeufs. Or, les importateurs potentiels ne disposent pas de facilités de quarantaine. Une demande faite auprès du ministère pour l’utilisation des facilités disponibles à Richelieu aurait été refusée ».
De plus, rapporte la CAP dans un communiqué, « certains bouchers affirment qu’il est impossible de trouver un navire pouvant transporter 500 boeufs. Ceux existants transportent au minimum 2 000 têtes de bétail. Aucun transporteur ne ferait le déplacement pour 500 têtes. Et, de par leur expérience, les bouchers affirment que le cartel ne permettra par à ses concurrents d’utiliser le même transporteur qu’eux. Cet état des choses avait même été dénoncé par la Competition Commission il y a quelques années ». Ce qui la conduit à dire que « le communiqué du ministère n’est qu’un leurre visant à faire croire que l’importation du bétail est libéralisée, alors que tout semble avoir été fait pour favoriser l’operateur principal, qui dans le passé, avait été pointé du doigt pour abus de monopole ».
Le ministère de l’Agro-industrie déclare pour sa part être transparent dans sa décision et indique avoir « invité par le biais de la presse toute personne souhaitant importer du bétail pour Qurbani, cela basé sur des critères établis liés au commerce international, notamment les facilités de quarantaine, approved livestock carrier and biosecurity ».
Nous avons vainement essayé d’avoir le point de vue du directeur de Socovia.

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