VIE LITTÉRAIRE: À quelques semaines d’une nouvelle publication

L’écrivain Ananda Devi va rejoindre en septembre les membres du jury du prix du Livre d’or, qu’organise la municipalité de Quatre-Bornes tous les deux ans pour encourager la création littéraire en français à Maurice. L’auteur du Sari Vert préside en effet le jury de cette troisième édition et délibérera avec les universitaires Issa Asgarally et Vèle Putchay et la romancière Lilian Berthelot au sujet des textes inédits soumis sans aucune contrainte de thème cette fois-ci.
Sa participation au jury du Prix du jeune écrivain de langue française témoigne aussi de son attachement à encourager l’écriture chez les jeunes. Ce prix organisé en France mais ouvert à tout le monde francophone prépare actuellement sa vingt-huitième édition. Il récompense des oeuvres d’imagination inédites, écrites par des auteurs âgés de 15 à 27 ans. Les textes des lauréats sont ensuite publiés par les Éditions Buchet-Chastel. Des centaines de manuscrits (plus de 900 cette année) sont soumis chaque année pour ce prix qui demande beaucoup de travail à ses comités de lecture et ses jurés, issus de l’ensemble du monde littéraire francophone, à l’instar d’Ananda Devi, Kossi Efoui, ou encore Atiq Rahimi. Visant également à encourager la lecture, il implique d’ailleurs aussi des jeunes lecteurs.
L’originalité de ce prix réside aussi dans le fait qu’il permet à ses candidats, heureux ou malheureux, de mieux connaître les aptitudes littéraires. Les jurés réalisent en effet des fiches de lecture, qui leur sont renvoyées, dans lesquelles les qualités et faiblesses de leurs textes sont soulignées.
Après son séjour à Maurice, Ananda Devi sera aussi occupée par la diffusion publique de son nouveau livre qui sort en octobre, toujours dans la collection blanche de Gallimard. Une fois n’est pas coutume, l’écrivain a décidé cette fois-ci de proposer un récit autobiographique, sous le titre Les hommes qui me parlent. Actuellement sous presse, l’ouvrage est présenté par son éditeur comme une méditation sur l’existence et la solitude. Ananda Devi y évoque des souvenirs d’enfance, ses débuts en écriture, et aussi l’emprise des êtres dont l’amour peut parfois être une tyrannie. Cette réflexion nous donnera aussi des clés pour encore mieux comprendre les personnages et les thèmes qu’elle a pu développer dans ses différents ouvrages, qu’il s’agisse d’Eve de ses décombres ou dans un registre plus soft d’Indian Tango. L’écrivain le dit elle-même : « Toutes les femmes de mes livres me l’ont dit : affranchis-toi. C’était le message que je m’adressais. Et je ne m’écoutais pas. »

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