VINTAGE MUSIC/STEPHAN GÉBERT : Saturday Night Fever

Deux concerts pour le prix d’un le temps d’une soirée à Trianon. On tentera de vous raconter cela en un seul et même compte rendu. Un peu “fouka” comme projet nous disait Jacques Maunick à l’annonce de l’événement, mais ce n’était finalement pas mal pensé. Une salle comble pour prendre le risque d’une aventure qui aurait pu trop durer. Mais au final les spectateurs on été rapidement mis In the mood pour Twist again jusqu’aux alentours de 00h30 avec Vintage Music puis Stephan Gébert sur une musique des Famous 9.
Une quinzaine de minutes pour permettre aux retardataires de prendre place dans cette salle que la plupart découvraient, et l’on avait toute une soirée pour « Twist and Shout » comme l’a chanté Gaëtan Rivet dans le medley présenté par cet ex-Blue Star qui demeure décidément très rock’n’roll.  Cela a d’ailleurs été le ton de cette soirée qui a été une belle balade dans le temps et à travers les genres. Des années 50 à Pharell Williams on aura vu de toutes les couleurs et de toutes les ambiances : Non je ne regrette rien de Piaf se retrouvant précéder Smoke on the Water des Deep Purple sans que quiconque ne se sente déstabilisé par la transition. Il faut concéder que Jacques Maunick, désormais aidé par Stephan Gebert, a su trouver le juste accord pour que tout le monde accroche.
Fever, quand Dominique Clarisse reprend Peggy Lee soutenu par la basse de Leal Philogène, l’instant est fort comme l’ont été plusieurs moments vécus ce samedi soir dans le Trianon Convention Centre. Anne Lise Prosper, Benjamin Paul, Pecos, Pierre Baptiste, Audrey Oudin ont été les voix de Vintage Music pour un répertoire composé pêle-mêle de succès de Little Eva, Dean Martin, Paul Anka, Elvis Presley, Jacques Brel, Cliff Richard, Brenda Lee et Silvana Mangano entre autres. Des reprises présentées avec du talent, de l’entrain et de l’émotion pour éviter une simple ambiance de karaoké et dessinant ainsi les contours d’un vrai concert.
Drôle, fougueux et motivé par le désir d’entrainer le public dans sa danse, Stephan Gébert a fait de son concert A Voice 2 une autre réussite. Si le chanteur a un public – et quelques groupies – lui préfère parler d’un instant partagé entre amis et la famille. Ce qui l’autorise quelques écarts d’émotion comme lorsqu’il serre son père dans ses bras pour prendre à contrepied Papaoutai.
Comme souligné par Jacques Maunick, ce soulman a un spectre de voix capable de s’approprier tous les styles pour une mosaïque composé de Treasure (Bruno Mars), Baby I love your way (Big Mountain), Staying Alive (Bee Gees), Money for Nothing (Knofler/Dire Straits,) Écris l’histoire (Grégory Lemarechal) ou encore Get Lucky. L’arrivée du tube des Daft Punk devait annoncer à ceux qui n’en pouvaient plus de rester assis que la piste de danse était bel et bien ouverte. Et la fête aurait sans doute duré All night long puisque dès le premier concert, l’élan était donné pour un autre remake de Saturday Night Fever.
Durant ces deux concerts, les musiciens des Famous 9 ne se sont pas contentés d’assurer, ils ont fait beaucoup plus que ça et ont offert à l’événement une musique exceptionnelle. Une grande démonstration pour cet orchestre qui souffre d’une cruelle méconnaissance dans le paysage local ou qui tout simplement n’a pas les bons contacts pour être davantage visibles ailleurs que sur la scène du St Géran. Il nous semble important de souligner les excellentes performances de Maurice Antoinette, à la guitare solo et au Ukulélé pour Somewhere over the rainbow et la belle prestation du très cool et polyvalent choriste-chanteur Eric Simiette.
Vintage Music/Stephen Gébert à Voice 2 : l’événement a répondu à l’attente de ceux qui souhaitaient voir en live des professionnels locaux reprendre ces tubes qui ont marqué plusieurs générations mais il faut aussi reconnaître que l’effet bonne surprise des premières fois commence maintenant à s’estomper. Jacques Maunick réfléchit encore pour savoir s’il rependra l’aventure tandis que la voie est déjà tracée pour que Stephan Gébert revienne avec le concept. Et c’est là que se pose le défi parce que les prochaines fois il faudra faire attention à l’impression de déjà vu qui risquera de provoquer un certain essoufflement.

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