Visite ministérielle : la santé, priorité des priorités à Agalega

La première journée de la visite effectuée par la vice-Première ministre et ministre des Îles éparses, Fazila Daureeawoo, à Agalega s’est soldée par la satisfaction générale, aux dires des habitants et de la ministre elle-même.  La santé constitue l’un des dossiers prioritaires pour les habitants.

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« Sur l’île du Nord comme sur l’île du Sud, nous avons eu des réunions positives avec les habitants. Ces rencontres étaient ma priorité », a déclaré hier après-midi sur un ton satisfait Fazila Daureeawoo. Celle-ci a entendu le cri d’appel des habitants s’agissant de la nécessité d’avoir un médecin en permanence sur l’île du Sud. Selon la ministre, il s’agit d’une mesure que les autorités pourraient prendre rapidement dans l’intérêt des habitants. La délégation ministérielle quitte l’île cet après-midi vers 14h30.

« Dans l’ensemble, les habitants sont satisfaits des rencontres avec la ministre. Nous avons eu des réunions franches et positives », confiait au Mauricien hier soir un père de famille. « Li finn pran letan pou ekout bann madam ki ti anvi koz ek li personelman lor zot bann problem », ajoute cet habitant.

Immédiatement après son arrivée en fin de matinée, Fazila Daureeawoo a entrepris son état des lieux en se rendant d’abord sur l’île du Sud en raison de la marée. Les habitants l’attendaient déjà. Leur principale requête sur cette île concerne le service permanent d’un médecin afin qu’ils n’aient pas à faire le déplacement vers l’île du Nord pour être examinés par un médecin. Les habitants ont évoqué aussi le départ très matinal des enfants se rendant au collège situé sur l’île du Nord en raison des exigences de la marée. Ainsi, ils doivent quitter la maison à 5h du matin et sont de retour vers 17h. Et en cas de détérioration du temps, le trajet en mer s’avère dangereux et souvent les enfants ratent l’école plusieurs fois durant l’année à cause des mauvaises conditions climatiques. Les habitants du Sud ont demandé à la ministre de voir dans quelle mesure il serait possible d’avoir des classes secondaires sur leur île. Et Fazila Daureeawoo leur a dit qu’elle transmettrait leur requête aux autorités compétentes. Les habitants ont fait aussi une demande pour un centre récréatif.

Sur les deux îles, les habitants ont abordé les mêmes sujets : l’urgence d’améliorer le service de santé, l’éducation, le manque de loisirs, le problème du logement, la situation des femmes et celle des personnes âgées. « Je suis satisfaite de ces réunions et les habitants se sont exprimés ouvertement sur leurs besoins. Beaucoup de questions ont été soulevées », a déclaré la ministre. Après avoir écouté les habitants, elle estime qu’il y a certaines mesures que le gouvernement pourrait prendre rapidement. Elle a cité notamment la révision du protocole pour l’évacuation des malades vers Maurice et le “posting” d’un médecin sur l’île du Sud. « Si on pouvait le faire rapidement, cela aiderait grandement les habitants du Sud. Zot pa bizin travers lamer pou vinn dan lil du nord pou gaygn swin », a expliqué Fazila Daureeawoo.

La dernière partie de cette visite du ministre aujourd’hui est consacrée aux services essentiels sur l’île du Nord, et c’est ainsi qu’elle s’est rendue dans les écoles primaires et secondaires et au Agalega Health Centre. « La ministre a posé beaucoup de questions sur le fonctionnement de ces services et s’est enquise des besoins essentiels », a dit un officiel.

L’autre sujet important que certains habitants voudraient aborder avec la ministre avant son départ a trait à la dégradation de l’environnement et particulièrement, la question de la gestion des déchets en plastique. Selon les habitants, à chaque voyage du bateau, les autorités envoient 4 000 à 5 000 bouteilles d’eau pour les fonctionnaires qui sont affectés dans l’archipel, soit 16 000 à 20 000 par an. Et une fois utilisées, les bouteilles vides sont abandonnées sur la plage ou sur des terrains boisés.

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