VISITEUR DE MARQUE : Olivier Krumbholz, celui qui a mené les Bleues au sacre mondial

Les présélections mauriciennes de handball ne pouvaient rêver de meilleur mentor dans le cadre de leur préparation en vue des prochains Jeux des îles. Pendant cinq jours sur le terrain de la Mauritius Football Association à Trianon et au gymnase de Phoenix, ils travailleront sous la férule d’Olivier Krumbholz. Un entraîneur de renom et dont le haut fait d’armes se trouve la consécration de la sélection féminine de France aux championnats du monde tenus en 2003.
Olivier Krumbholz, 56 ans, né à Longeville-lès-Metz, a vécu l’essentiel de sa carrière de joueur, soit de 1976 à 86, au Stade Messin Étudiant Club (SMEC) et a également connu dix sélections au sein de l’équipe de France. Sa carrière d’entraîneur débutera à l’ASPTT Metz, avant qu’il ne se retrouve aux commandes de l’équipe de France juniors de 1992 à 98, puis de l’équipe de France seniors de 1998 à 2013. Outre cette consécration mondiale, son palmarès comprend également trois médailles d’argent acquises aux championnats du monde de 1999, 2009 et 2011, et la troisième marche du podium aux championnats d’Europe 2002 et 2006.
Toutefois, sous sa férule, les Bleues ne se sont jamais illustrées aux Jeux Olympiques. Sans doute son plus grand regret après quatre échecs consécutifs. Reste qu’Olivier Krumbholz affiche la satisfaction quant au parcours de ses protégées pendant ces quinze années. « L’ensemble du parcours est bon, voire très bon, et surtout régulier. L’équipe a toujours offert de grands matches au public. Son image est intacte ».
Son secret pour avoir su relever les différentes défis, surtout à la tête d’une équipe féminine ? « Pour bien diriger les filles, il faut être à l’aise avec elles. Il faut dégager du charisme et avoir du flair dans ses choix ». Et d’ajouter : « Pour exister, il faut dire des choses intéressantes. Il faut de l’authenticité. » Même s’il est qualifié « d’expressif, bouillant et qui ne laisse personne indifférent », Krumbholz a donc su gagner la confiance de ses joueuses. Comme le témoigne Véronique Pecqueux-Rolland : « Il est quelqu’un de rigoureux, parfois très dur avec les filles. Mais il n’est pas méchant, plutôt sensible en fait. »
Même s’il a pu qualifier l’équipe de France pour la prochaine édition des championnats du monde en Serbie, Olivier Krumbholz n’a pas bénéficié du support de la fédération française. Certains ayant évoqué l’échec des Jeux Olympiques de Londres pour cette décision. Remplacé par Alain Portès, il ne chôme pas pour autant, effectuant des missions pour le compte de la fédération française et animant des conférences dans plusieurs pays. De plus, il a pris part au programme « Bien manger, c’est bien jouer » lancé par la Fondation du Sport, tout en réalisant des vidéos adressées aux jeunes sportifs afin de leur apprendre les bases d’une alimentation adaptée à l’effort physique.

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