VOL ET POSSESSION D’OBJETS VOLÉS : Un retraité obtient le bénéfice du doute

Marie Régis Philippe Aza était poursuivi par la Cour intermédiaire pour « larceny of a gold chain on a public road » et « possession of stolen property ». Ce retraité de 63 ans a plaidé non coupable. La magistrate Niroshinee Ramsoondar lui a toutefois accordé le bénéfice du doute, estimant que la poursuite n’a été en mesure de démontrer sa culpabilité dans le vol d’une chaîne en or de Rs 10 000 le 4 octobre 2011 à Lallmatie.
Les faits remontent au 14 octobre 2011. Mme Chaddy, une habitante de Mont Ida, s’était rendue en compagnie de sa soeur à Lallmatie en vue d’inviter un proche au mariage de son fils. Une fois arrivées dans les parrages, elles ont fait signe à un motocycliste de s’arrêter afin de lui demander de leur indiquer la maison du parent.
Selon Mme Chaddy, le motocycliste leur aurait fait comprendre qu’il n’habite pas la région et a poursuivi son chemin. Elles sont toutefois parvenues à l’adresse de leur proche. Et alors qu’elles ouvraient le portail, le motocycliste serait venu se mettre devant elles et aurait arraché la chaîne en or de Mme Chaddy. Dans l’action, un médaillon, estimé à Rs 1 000, est tombé. Le motocycliste a pris la fuite. La chaîne n’a jamais été retrouvée. La présumée victime a soutenu qu’elle a pu identifier le présumé voleur.
Le cas avait été rapporté au poste de police de Lallmatie où Mme Chaddy avait donné une description du présumé voleur et avait indiqué le numéro de la plaque d’immatriculation de sa motocyclette. En cour, Mme Chaddy avait cependant déclaré qu’elle avait indiqué à la police uniquement la couleur du casque que portait le présumé voleur et celle de sa motocyclette mais n’a pas donné d’autres descriptions. Elle avait toutefois, lors d’une confrontation au poste de police, identifié l’accusé comme étant celui qui lui a arraché sa chaîne.
À la National Transport Authority, aucun véhicule ne correspond cependant à la plaque minéralogique que la présumée victime a indiqué dans sa déposition à la police. L’enquête policière avait alors débouché sur l’arrestation de Philippe Aza.
En cour, le prévenu a nié toute implication dans ce vol et a déclaré n’avoir jamais été à Lallmatie et ne pas être propriétaire d’une motocyclette immatriculée 6823N. Il a indiqué qu’au moment du délit, il était chez lui. Il a par ailleurs toujours clamé son innocence. Lors d’une fouille chez lui, la police n’a rien trouvé. La défense a pour sa part soutenu qu’un voleur n’aurait jamais donné le temps à ses victimes de l’identifier avant commettre son forfait, tel qu’il a été mentionné dans cette affaire.
Dans son jugement, la magistrate a considéré que l’accusé s’est lui même porté volontaire pour un exercice d’identification et ne s’est rétracté à aucun moment. Elle a aussi retenu que Mme Chaddy avait nié en cour avoir donné une quelconque description de son agresseur à la police lors de sa déposition. Estimant que la poursuite n’a pas réussi à prouver la culpabilité de Philippe Aza et compte tenu de la déposition de ce dernier, la magistrate Niroshinee Ramsoondar lui a accordé le bénéfice du doute.

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