VOLLEY-BALL — REPUBLIC CUP: Deux finales à rebondissements

Deux finales de bonne facture et de surcroît équilibrées étaient attendues dans le cadre de la Republic Cup en volley-ball. Le public présent au gymnase Pandit-Sahadeo à Vacoas dimanche fut servi. D’ailleurs, la finale masculine, qui a favorisé les desseins du Quatre Bornes VBC aux dépens du Faucon Fmacq Camp Ithier VBC au tie-break (23-25, 27-25, 27-29, 25-19 et 15-10), n’a livré son verdict qu’après 140 minutes de jeu. La finale féminine, également fertile en rebondissements lors des deux premières manches, aura quant à elle consacré une équipe d’Azur SC vainqueur en quatre sets du Curepipe Starlight (25-23, 22-25, 25-17 et 25-20) en 106 minutes.
Enfin des lauriers pour le Quatre Bornes VBC, dont l’obtention du dernier trophée remonte à 2007 avec le titre national. Depuis, cette formation, amputée de quelques éléments de valeur, s’était contentée d’accessits. Mais voilà que ces mêmes éléments (Éric Louise, Nicolas Laurette, Westley Sisafte et Richard Anthony) sont de retour au bercail depuis le début de cette saison. De quoi donner de nouvelles sensations à un groupe qui a arraché ce succès avec les tripes et le coeur face à un groupe adverse privé des services d’Olivier Alfred (souffrant) et en attente de la venue de sa nouvelle recrue malgache, Fabrice Hermann. Vu l’intensité de ce débat, il ne fait pas de doute que le prochain championnat s’annonce des plus ouverts, avec également d’autres prétendants à la consécration.
Au cours de la manche initiale, l’équipe de Camp Ithier, avec dans ses rangs Ashwin Ramkhelawon, Sarvesh Ruggoo, Andry Rakoto, Brandon Tanner, Hansley Uppiah et Alvaro Bonne-Langue, aura longtemps mené les débats (10-7 et 16-12) avant de se faire reprendre au 40e point. Son adversaire prenait même un léger avantage (21-20) avant de se faire déborder sur la fin. Même scénario au set suivant, avec cette fois une avance de quatre points (15-11) pour l’équipe de l’Est. Toutefois, la blessure d’Andry devait quelque peu brouiller les cartes.
L’équipe quatre-bornaise, au sein de laquelle évoluaient également Evans Sauteur, Yannick Paul et Cédric Apollon, égalisait cette fois à 17-17 avant de se retrouver avec trois balles de set. Remontée spectaculaire de l’équipe de Camp Ithier qui remettait les pendules à l’heure (24-24), avant que le Quatre Bornes VBC ne fasse pencher la balance en sa faveur sur sa cinquième balle de set.
La troisième manche sera également indécise jusqu’au bout. Le Quatre Bornes VBC ne convertissait cette fois deux balles de set et il en sera de même pour les champions nationaux à 25-24 et 27-26. Au bout du compte, ces derniers mettaient fin au suspense à 29-27. Reste que le Quatre Bornes VBC se montrait par la suite plus en jambes pour renverser la situation. Une quatrième manche parfaitement maîtrisée, malgré des scores nivelés à 15-15 et 18-18, et par la suite une seconde partie de set décisif quasiment à sens unique. Accrochés à 7-8 au changement de côté, les Quatre-Bornais devaient par la suite se détacher et conclure sur un service de Nicolas Laurette.
Veekash Maghun vivait ainsi son premier véritable bonheur aux commandes du QBVC. « Ce fut une finale d’une intense émotion face à un adversaire expérimenté. Toutefois, avec le support de Lindsay Wilson, j’avais préparé mon équipe physiquement et psychologiquement pour cette rencontre. Au bout du compte, nous avons fait la différence sur le plan physique. Désormais, nous possédons une escouade solide apte à jouer les premiers rôles dans le championnat. »
Du côté du Faucon Flacq Camp Ithier VBC, ce revers, après le succès remporté face à ce même adversaire lors de l’AMVB Cup en décembre de l’année dernière, laisse quelque part un goût amer. « Contrairement à notre adversaire, nous avons eu moins de 48 heures pour préparer cette finale. Logiquement, la fatigue a pris le dessus », soutenait Dharmendra Gundowry. Fair-play, il avouait toutefois que la chance a souri à l’équipe la plus audacieuse et la plus consistante.
Marche triomphale
La marche triomphale d’Azur SC sera-t-elle freinée cette saison ? Après le succès remporté lors du Charity Memorial, voilà que Nathalie Létendrie et ses coéquipières ont de nouveau repoussé les assauts du Curepipe Starlight. « Nous voulons gagner tous les tournois et réaliser une meilleure prestation lors de la Coupe des clubs champions de la zone 7 », avertit d’ailleurs l’entraîneur Guito Lepoigneur. Malgré l’absence de Joanne Latour, qui devrait reprendre le chemin de l’entraînement la semaine prochaine, Azur a pris un ascendant décisif sur la rencontre à partir de la troisième manche.
Auparavant, le Curepipe Starlight lui aura fourni la réplique voulue. Avec un six initial composé de Heidy Bauda, Angélique Ramdoss, Chow Fee Cheung, Vanessa Chellumben, Felicia Julie et Maïta Cousin, cette équipe, lâchée à 14-20, sauvera deux balles de set avant d’échouer de peu à 23-25. Azur (Nathalie Létendrie, Caroline Lepoigneur, Lucy et Joanita Latour, Stéphanie Duval et Salveena Larché) connaissait ensuite un tonitruant début de deuxième manche (10-3). Cette équipe vivait toutefois un passage à vide et se faisait rejoindre à 16-16. Le mano-à-mano durera jusqu’à 20-20, avant que les Curepipiennes ne fassent la différence.
Reste qu’Azur se montrait ensuite plus entreprenant dans sa démarche. Dominateur au troisième set, il connaissait quelques frayeurs lors de la manche suivante à 14-14 avant de prendre définitivement le large. « Le score aurait pu être plus éloquent, mais nous avons fait montre d’un excès de confiance au deuxième set. C’est une leçon à retenir, car la concentration et la vigilance doivent être de mise tout au long d’une rencontre », constatait Guito Lepoigneur.
Du côté du Curepipe Starlight, à en croire Prisca Seerungen, responsable de l’équipe, on s’attend à des lendemains meilleurs. Et ce, malgré la perte de ce trophée décroché ces deux dernières saisons. « Il nous fallait donner encore plus afin de vaincre Azur, mais nous n’avons pas été performantes aux contres et aux réceptions. Il nous faudra continuer à travailler et à progresser afin de viser plus haut. »

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