Vous avez dit oiseaux de mauvais augure?

Le Mauritius Turf Club a donc choisi, sans aucune hésitation, de rendre publics les deux cas de dopage concernant deux vainqueurs de la 5e journée en l’occurrence Craftsman et Lucky Valentine, entraînés par Jean Michel Henry et Shailesh Ramdin respectivement. Pour l’heure, le MTC a décidé de faire une contre-expertise de l’échantillon B (urine) de ces deux chevaux et les résultats ne devraient pas tarder à tomber, tout comme l’enquête que doit mener le Chief Stipe, Stéphan de Chalain.
Le dopage est un fléau qui touche le monde sportif dans son ensemble et comme le veulent les règles ,Maurice n’y échappe pas. Il faut reconnaître le fait que le MTC a fait de efforts pour déjouer les plans de ces tricheurs, qui tentent par tous les moyens de passer entre les mailles du filet. Il fut un temps où le MTC avait décidé d’investir dans un laboratoire de haut niveau, mais qui, faute de moyens financiers à maintenir le «standard» nécessaire pour une telle institution, a dû passer la main au privé.
Aujourd’hui  chaque semaine, le sang de chaque partant est envoyé pour être analysé, comme l’urine de tous les vainqueurs de chaque journée. C’est justement à ce niveau, l’analyse des urines, que le produit utilisé sur Craftsman et Lucky Valentine a été décelé.
En attendant l’ouverture d’une enquête, l’échantillon B a été envoyé au Laboratoire Hippique de Paris pour une contre-expertise. Alors que le MTC cherche à tourner la page et veut donner un nouveau départ à l’industrie hippique, certains acteurs ne ménagent aucun effort pour ne pas s’embarquer dans le train du changement. A peine la saison commencée que le monde hippique a eu droit à la monte scandaleuse de Cédric Ségeon sur Triad of Fortune et puis ses propos tenus sur le site equidia.fr.
Puis,il y a eu également ces incidents entre certains membres de l’écurie Jean-Michel Henry, fils du regretté Kiki Henry. Des incidents certes regrettables, mais condamnables de par sa teneur et les positions qu’ils ont prises. Comme pour continuer dans la même lignée, les membres de l’écurie Gujadhur se sont manifestés ouvertement contre la décision des Commissaires des Courses de rétrograder Inbada My Children au profit de Red Tractor en n’allant pas chercher le vainqueur Strum sur la piste.
Un geste considéré comme indigne dans un «sport for the kings» et fort heureusement condamné par l’ensemble de la presse spécialisée. La dernière en date vient encore de l’intérieur du MTC où on veut cette fois faire croire à un soi-disant conflit d’intérêt concernant Alain Rousset qui, disent ils, ne peut siéger au sein du Board des Commissaires des Courses du fait qu’il est parenté à l’entraîneur, Gilbert Rousset. Cette rumeur fait le tour du Champ de Mars depuis jeudi après-midi et surtout vendredi matin à l’entraînement sur le banc à palabres dans les conversations pour expliquer le conflit, la tactique de Mojo G (Teeha) dans l’épreuve de clôture de la 6e journée.
Conflit d’intérêt! Voilà un mot qu’a utilisé le Britannique Richard Parry dans son rapport de la Commission d’Enquête sur l’industrie des courses. Il pointait du doigt ceux qui ont des intérêts à la fois dans le «betting companies»et dans les écuries. En vérité, la remarque de Richard Parry est bien plus intrigante que celle émise contre Alain Rousset, qui , dans un passé pas trop lointain, a dirigé le Board des Commissaires des Courses comme Chief Stipe. Ces oiseaux de mauvais augure, comme on commence à les appeler au MTC, parlent de conflits d’intérêt alors qu’eux-mêmes en ont profité pleinement pendant des années et des années de cette situation. On parle de tactique peu judicieuse alors qu’il y a à peine trois ans, Green Keeper avait été ‘gunned down’! Ayant été pris en chasse dès l’ouverture des boîtes.
Ils parlent de monopole alors qu’après trois ou quatre ans, ils ont trouvé moyen de chercher un terrain d’entente pour agir en monopole. Ils disent qu’ils ne sont pas une ‘betting stable’ alors que tout le monde au Champ de Mars sait que ce n’est pas faux et ce qui explique dans une très large mesure les fréquentes prises de becs, qui ne font pas honneur au sport hippique. Ils disent qu’ils vont plier bagages, mais ils continuent à pourrir la vie de ceux qui veulent faire avancer la cause hippique. Sans oublier qu’ils parlent de racisme quand bon leur semble et portent des accusations gratuites à chaque fois qu’ils se sentent acculés.
Let face the music. Nous n’irons pas dire que nous avons découvert l’Amérique, mais il faut savoir que le temps de voir la paille dans les yeux des autres alors qu’on a soi-même une poutre dans les yeux sont révolus.Si le MTC de Jeenarain Soobagrah veut mettre de l’ordre, il faut absolument se débarrasser de ces oiseaux de mauvais augure. Le Champ de Mars respirera sans doute mieux.

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