Workers Rights Bill : loin du compte !

  • Business Mauritius monte en première ligne en brandissant des risques de licenciement « conséquents »
  • Satisfaction syndicale devant la nouvelle démarche de l’hôtel du GM mais des voix s’élèvent pour un Fine-Tuning des dernières propositions, en l’occurrence le droit de grève

La nouvelle version du Workers Rights Bill et de The Employment Relations (Amendment) Bill, l’objet de débats en deuxième lecture à l’Assemblée nationale, vendredi, serait encore loin du compte. Certes, sur le plan syndical, le « Move » du gouvernement avec le retrait des premières moutures de ces deux textes de loi, suite à la contestation des dispositions, est accueilli favorablement par l’ensemble des syndicats, la General Workers Federation/Joint Negotiating Panel de l’industrie sucrière se félicitant que son initiative aura rapporté des dividendes. Le mouvement syndical avance que « pour une fois leur voix a été entendue par le gouvernement ».

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De manière quasi unanime, les dirigeants syndicaux soutiennent que le gouvernement devrait aller de l’avant avec l’adoption de The Workers Rights Bill et The Employment Relations (Amendment) Bill, qui devront être présentés, en première lecture demain après le retrait des deux précédents textes de loi. De son côté, Ashok Subron, intervenant au nom de la GWF, souligne que le gouvernement devrait revoir sa copie par rapport au droit de grève et à la contribution de 1% des salaires des employés. Il considère que les contraintes sur le droit de grève « seraient pires que sous l’ancien Industrial Relations Act ».

Mais au sein du secteur privé, en l’occurrence Business Mauritius, le ton est monté d’un cran après avoir pris connaissance des amendements aux textes de loi et entérinés lors des délibérations du conseil des ministres de vendredi dernier. Le communiqué émis par le patronat durant le week-end, en complément à la correspondance adressée officiellement au Premier ministre, Pravind Jugnauth, représente plus qu’une mise en garde avec une phrase lourde de sens à l’effet que « cette loi pourrait avoir de graves conséquences sur la compétitivité de Maurice et pour la pérennité de beaucoup d’entreprises locales ».

Sur la base de ces premières réactions, il n’y a aucune indication en ce début de semaine quant à l’éventualité que le ministère du Travail et des Relations industrielles rouvre de nouvelles négociations comme réclamé officiellement par Business Mauritius. Plus loin, un tour d’horizon des commentaires sur ces deux textes de loi en prévision des débats de vendredi à l’Assemblée nationale.

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