ZONE FRANCHE : L’ombre de l’exploitation plane toujours

Depuis la création de la zone franche dans les années 70, pas mal de choses ont changé. De 9 usines employant quelque 600 personnes, on compte aujourd’hui 300 entreprises dans lesquelles évoluent environ 60 000 travailleurs dont 15 000 sont étrangers. Les conditions de travail ont évolué tout comme les conditions de vie. Mais l’on est loin des conditions optimales souhaitées et beaucoup d’améliorations s’avèrent nécessaires, car l’exploitation des travailleurs est toujours d’actualité alors que certaines lois doivent être revues.
Initiée dans un premier temps pour diminuer les importations, la zone franche a, en quelques années, permis à Maurice de devenir un exportateur important de produits textiles dans les années 80. Tout au long de son histoire, la zone franche a connu divers changements. Pour optimiser les entreprises, des travailleurs étrangers ont été invités à venir gagner leur vie dans les usines textiles. C’est comme cela que les travailleurs commencent à venir travailler dans la zone franche petit à petit. En 1995, avec la création de l’Organisation mondiale du Commerce, on enregistre un boom. En premier, ce sont les travailleurs chinois qui se montrent les plus intéressés, principalement les femmes. Par la suite, les Indiens, les Bangladeshis, les Malgaches et autres Népalais leur emboîtent le pas. Si aujourd’hui, les Mauriciens travaillant dans la zone franche acceptent mieux la présence de travailleurs étrangers, tel n’a pas toujours été le cas. “Auparavant les Mauriciens avaient peur que les travailleurs étrangers ne viennent leur voler leur job”, dit Ehshan Nauzeer, un des responsables des employés dans une filiale de la Compagnie Mauricienne de Textile à Curepipe.

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