Tous responsables

L’Association mauricienne de boxe (AMB) n’a pas été en mesure de tenir son assemblée générale élective, dimanche dernier au centre national à Vacoas. La faute à la démission du président, Indiren Ramsamy, dont certains accusent de vouloir jouer de la montre ! Pour quelle raison ? Difficile de le dire étant donné qu’on n’en voit pas l’utilité !
Aussi, pour d’autres, le principal concerné n’aurait pas dû démissionner, afin de permettre la tenue de ces élections. Cela, en prenant le soin d’écarter ces « récalcitrants de toujours » pour n’avoir pas pris la peine de se mettre en conformité avec la loi.
Avec toute cette mauvaise publicité, c’est l’image même du noble art local qui prend un vilain crochet ! Et elle ne le méritait certainement pas ! Elle qui est, précisons-le, la seule fédération qui a jusqu’ici offert à la République de Maurice sa seule médaille olympique (bronze). C’était en 2008 en Chine grâce à Bruno Julie, aujourd’hui admirablement reconverti en entraîneur de club (Stanley/Trèfles). Les résultats enregistrés en si peu de temps en font même des jaloux ! Preuve de cette mentalité puante et qui accepte difficilement de croire que Bruno Julie peut se révéler être quelqu’un de responsable !
Le médaillé olympique, désormais membre du staff technique national, a encore beaucoup à offrir à cette discipline, tout comme ceux qui sont animés de bonne volonté. Sauf que la tournure des évènements interpelle. D’abord, ce refus systématique de certains à ne pas soumettre un certificat de caractère ! Pourquoi ? Quand on a rien à se reprocher et qu’on dit aimer sa discipline, alors on s’exécute tout bonnement. Point barre ! Ceux qui ont décidé d’agir en tant que tel ne sont-ils pas autant à critiquer qu’Indiren Ramsamy ?
Aussi, on ne comprend mal la démarche de ces membres qui ont boudé la réunion précédant les élections et pourtant qualifiée de très importante. Etait-ce délibéré ? Ce qui est certain, c’est que leur posture est à déplorer. Eux dont la présence était nécessaire en vue d’un éventuel maintien des élections de dimanche dernier ! Quelque part, ne sont-ils pas autant responsable de cette situation ?
Ce qui est encore plus révoltant, apprenons-nous, c’est que, dans les coulisses, ce qui est qualifié de « mutinerie » était, dit-on, déjà en marche. On parle même des réunions, tenues en sourdine par cette fronde beaucoup plus intéressée par le pouvoir qu’à autre chose. Les faits du passé en font foi !
Aussi, déplorons-nous, cette démarche malsaine à vouloir adresser des coups bas. Quitte à descendre aussi bas que terre dans leurs langages que dans leurs commentaires. Donc, rien à envier à cette catégorie de politiciens pour qui le dénigrement de l’adversaire est devenu monnaie courante. Reste qu’on n’y est pas forcément étonné compte tenu de ce que ces messieurs ont représenté et représente sur la scène pugilistique. Après tout, ne dit-on pas qu’on voit la paille qui est dans l’œil de son frère, mais pas la poutre qui est dans le sien !
Désormais, les destinées de la boxe mauricienne, voire surtout celles des boxeurs préparant les Jeux du Commonwealth de juillet prochain, sont entre les mains du ministère des Sports. Mais aussi du Comité olympique mauricien (COM) comme le stipule la Sports Act 2016. Les deux instances devant nommer un Caretaker Committee, afin gérer les affaires de l’association et d’organiser des élections dans un délai de 45 jours.
Sauf qu’on ne peut s’empêcher de se poser des questions. D’abord, s’il est toujours nécessaire que la Sports Act 2016 impose le COM comme partenaire ? Cette partie de la loi ne mérite-t-elle pas d’être revue ? Car, même si le COM demeure la plus haute instance sportive du pays, il est un fait des relations difficiles qu’il entretient avec certaines fédérations !
L’AMB en fait d’ailleurs partie de celles-là ! Qui ne se souvient pas de la façon dont le COM, plus précisément son président, Philippe Hao Thyn Voon, s’était ingéré dans les affaires de cette fédération précédant la tenue des élections pour sa commission des athlètes ? Aussi, n’avait-il pas précisé, qu’en raison de la suspension de l’Association internationale de Boxe par le comité international olympique, le COM ne pouvait discuter avec l’AMB ?
Que fera donc le COM dans ce contexte si particulier ? Quelle sera sa neutralité en tenant compte des relations que ce comité entretient avec cette fédération ? Le COM fera-t-il l’impasse sur les propres recommandations du CIO en participant à la mise en place de ce Caretaker Committee ? Ou le COM se désistera-t-il par respect des principes, qu’il peine pourtant à honorer par moment ?
Ce sont là autant des questions qui nous interpellent. Au même titre de celui qui sera choisi pour s’assurer d’une transition en souplesse des affaires de l’AMB, afin que les boxeurs ne soient pas pénalisés ! Faut-il encore savoir si ce comité aura toute la largesse d’évoluer en toute indépendance. Certains détiendront-ils une mainmise sur ce comité, afin de s’assurer que d’autres ne puissent défendre équitablement leurs chances aux prochaines élections ?
On attendra de voir ce qui sera décidé incessamment. Tout en espérant que le ministère des Sports prendra les bonnes décisions. Cela, afin de s’assurer que les élections puissent se tenir dans des conditions optimales et qu’elles soient surtout “free & fair” !

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