AGRO-INDUSTRIE : Des semences importées non testées cultivées par des planteurs

Plusieurs variétés de semences importées qui n’ont pas été testées par les autorités agricoles locales sont en train d’être cultivées par des planteurs, selon le ministre de l’Agro-industrie et de la Sécurité alimentaire, Mahen Seeruttun. Il l’a affirmé ce matin à Quatre-Bornes, lors d’un atelier de travail organisé avec le soutien de la FAO pour valider de nouveaux règlements sous la Seeds Act de 2013.
« L’absence d’un système adéquat pour l’émission de variétés de semences a favorisé l’importation et le commerce de semences par des compagnies privées et même par certains planteurs. Ce système représente un outil puissant pour évaluer la qualité génétique des semences visant à identifier les variétés, à distinguer entre les différentes variétés pour vérifier la pureté génétique, entre autres », a déclaré Mahen Seeruttun. Sous ce système, les différentes variétés de semences doivent être approuvées avant leur production à des fins commerciales et seules les variétés de valeur sont mises à la disposition des planteurs. Selon le ministre, ces règlements devraient pouvoir offrir un environnement propice pour le développement d’une industrie de semences à Maurice, aussi bien que pour la région.
Les agriculteurs ont besoin de semences de grande qualité, insiste Mahen Seeruttun, d’où l’objectif premier de ces nouveaux règlements qui est de sauvegarder leurs intérêts en les protégeant contre les semences de mauvaise qualité. « L’utilisation de semences de grande qualité améliore le rendement et la productivité dans les plantations. Les agriculteurs peuvent ainsi maximiser leurs revenus sur chaque unité de terre cultivée car ils peuvent exploiter le potentiel génétique complet des semences », dit-il. L’utilisation optimale des terres pour l’agriculture est aussi importante, ajoute-t-il, « car l’accès aux terres fertiles devient un facteur majeur dans la production agricole à Maurice ». En instaurant des règlements conformes aux standards du marché pour la production, la transformation, le commerce, incluant l’import et l’export des semences, la législation créera une situation équitable parmi les producteurs de semences et les agriculteurs, affirme Mahen Seeruttun.

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