LOGICIELS PIRATÉS : Valeur commerciale estimée à US $ 8 millions en 2013

Une étude du Global Software Survey (sondage mondial sur les logiciels) publiée en 2013 par BSA The Software Alliance a établi qu’en moyenne, 47 % des logiciels installés sur les ordinateurs personnels (PC) dans les îles soeurs en 2013 ne disposaient pas d’une licence. Le rapport a également constaté que la valeur commerciale des logiciels piratés dans ces îles de l’océan Indien s’élevait à US $ 8 millions en 2013, alors qu’au Moyen-Orient et en Afrique, leur valeur commerciale dépassait US $ 4,3 milliards en 2013.
La bonne nouvelle est que le rapport a noté une petite baisse dans le pourcentage de logiciels piratés installés dans ces deux îles. A Maurice, par exemple, ce taux est passé de 57 % en 2011 à 55 % en 2013, alors qu’à l’île de la Réunion il est passé de 40 % en 2011 à 39 % en 2013.
Selon les conclusions de cette enquête, les utilisateurs citent les menaces pour la sécurité, telles que les programmes malveillants, comme la principale raison pour éviter les logiciels piratés. Parmi leurs préoccupations majeures se trouvent aussi les attaques des pirates informatiques et la perte de données. Néanmoins, seulement 35 % des entreprises du monde disposent de politiques imposant l’utilisation de logiciels dûment licenciés. « Bien que le taux d’utilisation de logiciels piratés ait légèrement diminué, cette étude montre clairement qu’il reste encore du chemin à faire », a déclaré Marius Haman, Corporate Attorney, Digital Crimes Unit chez Microsoft, une des entreprises membres de la BSA. « Réduire l’utilisation des logiciels piratés aiderait à stimuler l’économie, améliorer la productivité des entreprises et mieux prévenir les risques à la sécurité. La sécurité est particulièrement importante pour contrecarrer la menace croissante de la cybercriminalité. »
L’utilisation de logiciels piratés continue d’être un problème majeur, 43 % des logiciels installés sur les ordinateurs du monde entier ne disposant pas de licence. Les marchés émergents représentent aujourd’hui 56 % de tous les ordinateurs utilisés dans le monde, et près des trois quarts, soit 73 %, de toutes les installations de logiciels piratés. Une tendance qui devrait se poursuivre.
Une des tendances les plus alarmantes révélées par cette étude concerne la connaissance qu’ont des employés d’entreprise et les directeurs informatiques par rapport aux politiques de l’entreprise concernant les logiciels. Alors que 42 % des employés disent que leur entreprise ne dispose pas de telle politique, ou ils ne savent pas si c’est le cas, 86 % des responsables informatiques déclarent que leur entreprise dispose d’une politique écrite ou informelle en ce sens. Ainsi, ce n’est pas surprenant que moins de la moitié des responsables informatiques interrogés se disent confiants que les logiciels utilisés par leur entreprise sont dûment licenciés.
« La majorité des gens ne savent pas ce qui est installé sur leur système. Cela doit changer », fait ressortir Victoria Espinel, la présidente et CEO de BSA. « Il existe des pratiques de bon sens que les dirigeants et les administrateurs devraient suivre et faire appliquer pour s’assurer que les logiciels utilisés dans leur entreprise ne sont pas piratés ou sans licence conforme. »
Une autre préoccupation des entreprises est le piratage accidentel. « Puisque les méthodes de création et de vente de logiciels contrefaits sont de plus en plus sophistiquées, il y a un besoin urgent pour une plus grande prise de conscience quant à ce problème critique. Des entreprises courent le risque de télécharger ou d’acheter un logiciel contrefait qui peut les exposer à des logiciels espions, des logiciels malveillants et des virus, ce qui peut alors mener au vol d’identité, à la perte de données et aux défaillances du système », précise Marius Haman. « Les autorités locales prennent déjà les mesures nécessaires pour lutter contre la contrefaçon de logiciels, et un partenariat public-privé efficace est essentiel à la diminution de l’utilisation de logiciels piratés. »
À noter par ailleurs que le Moyen-Orient et l’Afrique ont le troisième taux régional le plus élevé en matière de logiciels piratés, ex aequo avec l’Amérique latine, à 59 %. La région de l’Asie-Pacifique a le taux le plus élevé du monde, avec 62 %, suivi de l’Europe centrale et orientale, à 61 %.

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