ASSOCIATION LE PONT DU TAMARINIER : Projet de valorisation du papier journal recyclé

Les déchets que sont les vieux journaux, les vieux magazines et autres types de papier usé peuvent être recyclés par un travail d’art artisanal qui vise à les transformer en de petits objets de parure pour dames. C’est ce qui se fait à l’atelier d’artisanat de l’association Le Pont Du Tamarinier (LPDT), à Rivière-Noire, depuis quelques mois. Un bel exemple de développement durable.
Lors d’une récente visite à cet atelier d’artisanat, au Village du Tamarinier, dans la banlieue de Rivière-Noire, nous y avons vu à l’oeuvre une petite équipe composée d’une dizaine de femmes, occupées à manier avec dextérité un lot de vieux journaux destinés à être artisanalement travaillés pour produire des bracelets,  des boucles d’oreille, des colliers, des chaînettes, des pendentifs, etc.
Le tout se déroule dans une atmosphère de détente sous l’oeil expert de Maithya Mutindi, une Kenyane, qui y a introduit cette activité artisanale.
Entre-temps, Mme Mutindi est retournée dans son pays natal à titre temporaire, mais, ce jour-là, elle nous a donné l’explication suivante au sujet de cette activité : « D’abord, j’ai reçu une formation de styliste dans mon pays et, par rapport à mon expérience en ce domaine, j’ai été amenée à utiliser de vieux journaux en vue de les apprêter pour en fabriquer des oeuvres d’art comme, par exemple, des objets de parure que portent habituellement les femmes pour s’embellir. »
Elle était ici en compagnie de son mari, qui, de son côté, était employé chez nous par une organisation internationale et elle est retournée au Kenya pour s’occuper d’une urgence… À l’époque de notre rencontre, elle nous disait : « Je ne veux pas demeurer seulement une femme au foyer, je veux me rendre utile aux autres, d’où mon idée de mettre mon expérience dans le domaine de l’artisanat au profit d’une organisation qui oeuvre au développement intégral de l’homme. »
Ayant décidé d’exécuter cette activité sur une base humanitaire, elle ira frapper à la porte de divers organismes locaux et étrangers en vue d’obtenir un soutien financier pour son démarrage et, à la suite de ses démarches, grâce aux bons offices de la Commission de l’Océan Indien (COI), elle obtiendra le parrainage de l’International Financial Services(IFS) et un chèque y relatif lui sera remis en conséquence par l’organisation internationale.
Enhardie par le parrainage de l’IFS, elle se met à la recherche d’une association bénévole qui voudrait bien travailler de concert avec elle sur son projet et, suivant son itinéraire, par l’intermédiaire de Bruno Jean-Pierre, un travailleur social connu à Rivière-Noire, elle est introduite au siège de l’association LPDT.
L’association accepte volontiers de mettre son projet en pratique au profit de sa clientèle qui se compose de personnes au bas de l’échelle sociale et, une fois les conditions établies, elle commence à donner des cours de formation à ce sujet à quelques femmes qui se sont montrées volontaires pour apprendre ce travail d’artisanat. Les cours de formation en question, à la raison de trois séances par semaine, s’échelonnent sur une période de quatre mois, après quoi la petite équipe se lance avec assurance dans cette activité.
À ce stade, il importe de savoir que les vieux journaux, en tant que matière première, ne peuvent être utilisés à l’état brut pour cette activité artisanale et, ceci expliquant cela, ceux-ci doivent d’abord passer par un traitement de base en prévision à leur utilisation finale. Entre autres choses, les vieux journaux doivent être enduits d’une colle spéciale appelée « colle écologique », on doit les modeler dans la forme d’un bol et, ensuite, on y place des agrafes, du fil de nylon, des petits colliers, etc. Le produit fini est mis en vente occasionnellement au public à Rivière-Noire.
Selon les responsables de LPDT, la somme recueillie par la vente de ces produits sert d’abord à acheter les petites choses qui entrent dans la production des produits en question et, ensuite, les artisanes reçoivent une petite somme pour leur travail. En outre, ils doivent économiser pour acheter des équipements qui peuvent être utilisés pour un travail encore plus productif, par exemple, une machine à laver, une machine à coudre, un déchiqueteur, etc.
L’une des artisanes présentes lors de notre visite nous a fait la déclaration suivante : « C’est une activité formidable pour plusieurs raisons. Premièrement, elle permet le recyclage de vieux journaux et, ensuite, elle me permet d’avoir quelques sous pour arrondir ma fin de mois puisque je vis dans un milieu ouvrier. C’est un travail facile, intéressant et enrichissant dans le sens que nous avons appris quelque chose de nouveau. »

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