ENVIRONNEMENT : Sanctions contre les véhicules fumigènes

Le montant de l’amende pour les véhicules fumigènes sera bientôt « substantiellement » augmentée, passant de Rs 1 000 à Rs 10 000. Les éléments de la Police de l’Environnement, en collaboration avec la Road Safety Unit, ont effectué des contrôles simultanés de véhicules fumigènes à Montebello (Pailles), Terre-Rouge, Nouvelle-France et Quartier-Militaire. Un total de 20 conducteurs ont été verbalisés et 15 d’entre eux ont écopé d’une « Prohibition », leur interdisant de rouler et les obligeant à repasser le contrôle technique.
« Nous sommes à présent suffisamment équipés de fumimètres (« smoke metres ») pour mesurer plus régulièrement la quantité de gaz d’échappement émis par les véhicules, et ce dans plusieurs endroits simultanément. Je peux déjà annoncer que le State Law Office finalise actuellement des amendements aux Road Traffic (Control of Vehicle Emissions) Regulations pour augmenter substantiellement l’amende frappant les véhicules fumigènes », a déclaré le ministre de l’Environnement et du Développement durable, présent jeudi à Montebello, Pailles, lors d’un contrôle (voir encadré). Il était accompagné du conseiller du Premier ministre en matière de sécurité routière, Ben Buntipilly. Si Deva Virahsawmy s’est gardé de préciser le nouveau montant de l’amende, Le Mauricien a malgré tout appris que celle-ci tournera autour de Rs 10 000, contre Rs 1 000 actuellement.
Selon le ministre, le gaz d’échappement émis par les véhicules est une des principales causes de pollution de l’air à Maurice. Dans notre pays, souligne-t-il, le secteur du transport compte pour 25% du total des émissions de dioxyde de carbone (CO2), deuxième après celles émanant du secteur industriel. Le CO2 est un des principaux gaz à effet de serre, responsable du changement climatique. « Or, le problème s’est aggravé durant la dernière décennie avec l’augmentation rapide du nombre de véhicules sur nos routes, surtout ceux roulant au diesel », a-t-il ajouté.
Les statistiques démontrent en effet qu’en décembre 2012, Maurice comptait quelque 410 000 véhicules, dont 120 000 roulant au diesel.
Face aux risques d’une aggravation du problème de pollution de l’air, le ministère de l’Environnement et du Développement durable a pris un certain nombre de mesures. « En août 2010, nous sommes passés d’un diesel ayant une teneur en souffre de 2 500 ppm (parties par million) à 500 ppm pour baisser encore à 50 ppm en mars 2012. Nous envisageons maintenant de descendre à 15 ppm, et ce grâce à une nouvelle génération de diesel, plus efficient et moins polluant, afin d’être aux normes européennes », s’est félicité le ministre. « Ce sera une première pour les pays de la région subsaharienne », a-t-il ajouté.
Autre mesure : des amendements apportés à l’Excise Act 2011 pour introduire une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre et/ou une remise pour promouvoir les véhicules écologiques. En octobre 2011, le MoE & SD a fait l’acquisition de pas moins de 11 fumimètres, actuellement utilisés par la Police de l’Environnement (à Maurice et à Rodrigues) et par la National Transport Authority (NTA) pour s’assurer d’une meilleure application des lois régissant le contrôle du gaz d’échappement des véhicules.
« Sans compter les 20 contraventions de jeudi, 75 automobilistes ont été sanctionnés depuis le début de l’année », s’est félicité le responsable de communication au MoE & SD, Jean-Max Baya.

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