CHAMAREL : Fête de la Sainte Anne, Le Père Moctee, « Un parcours intérieur qui mène vers la Lumière de Dieu ! »

Si le village de Chamarel est mondialement connu pour ses Terres des sept couleurs, il l’est moins pour sa dévotion toute particulière à Sainte Anne, une Sainte catholique qui est, selon la tradition, Mère de la Vierge Marie, elle-même Mère de Jésus. Cette année encore, le pèlerins venant des quatre coins de Maurice convergeront dimanche prochain, le 28 juillet, pour la 76e année consécutive, vers la petite église de ce village niché au creux des montagnes de la Savanne, dans le cadre du pèlerinage annuel de « Mama Sainte Anne », comme les catholiques de Chamarel l’appellent affectueusement.
« Ici, dans le village, depuis notre plus jeune âge, nos parents nous apprennent cette dévotion toute particulière à “Mama Sainte Anne” », s’enthousiasme Josic Labonne, une des jeunes engagés encore cette année dans les préparatifs du pèlerinage annuel de la Sainte Anne, à Chamarel (voir encadrés).
Selon notre jeune interlocutrice, il existe depuis deux mois déjà une effervescence particulière parmi les jeunes catholiques de ce village rustique, niché au creux des montagnes de la Savanne, dans le sud de Maurice. « Nous sommes une bonne cinquantaine de jeunes des quatre “clochers” qui constituent la paroisse de Sainte Anne à nous affairer à préparer depuis deux mois déjà notre grande fête paroissiale », ajoute-t-elle.
En effet, la paroisse de Sainte Anne comprend quatre lieux de culte : l’église de Sainte Anne (du village de Chamarel), celle de Stella Maris (Le Morne), du Seigneur de la Pêche Miraculeuse (La Gaulette) et de Mater Dolorosa (Case-Noyale).
En fait, toute une logistique a été mise sur pied, selon le curé de la paroisse, le Père Joseph Moctee, pour la préparation de ce pèlerinage, avec le concours non seulement des jeunes, mais aussi des membres de la Fabrique (comité gérant le paroisse), de ceux de la chorale et des forces vives du village. « Nous savons qu’au-delà de l’aspect festif, avec la Fête paroissiale, il y a cette dimension spirituelle que nous nous efforçons de garder et de promouvoir d’année en année », explique le Père Moctee au Mauricien.
C’est dans cet esprit, selon le prêtre, que le thème « La Fwa, kado Bondie pou nou lavi zordi… Mama Sainte Anne ed nou ouver-li ! » a été arrêté pour le pèlerinage de cette année.
« Déjà, les gens se mettent en route pour tout pèlerinage parce qu’ils entendent confusément un appel… un cri… Ils sortent de chez eux, se mettent en route, parce qu’ils recherchent quelque chose ; ils demandent quelque chose… une grâce, une délivrance… par exemple, et souvent, ce n’est que quand ils arrivent sur le lieu du pèlerinage qu’ils découvrent que le chemin parcouru n’est qu’un parcours intérieur, qui les a amenés à découvrir la Lumière de Dieu ! », élabore le curé.
« En cette Année de la Foi, inaugurée par le Papa Benoît XVI l’année dernière, nous souhaitons aider les pèlerins à réaliser qu’ils ont déjà ce beau cadeau qu’est la Foi en Dieu… Mais comme nous le faisons avec beaucoup de cadeaux que nous recevons de ceux qui nous aiment, nous mettons ce cadeau de côté et l’oublions… Notre démarche cette année est d’aider les catholiques à réaliser qu’ils ont déjà en cadeau la foi et de demander à Mama Sainte Anne à nous apprendre à l’ouvrir pour nous dans notre vie de tous les jours, dans nos projets, dans nos épreuves comme dans nos moments de joie », poursuit le Père Moctee.
Afin de promouvoir l’aspect spirituel du pèlerinage, le curé de la paroisse de Sainte Anne, invite les pèlerins à venir, après la messe de 9 h 30, à se recueillir devant le Saint Sacrement installé dans l’Oratoire de la Sainte Trinité jusqu’à la fin de la journée. « C’est un poulailler que j’ai transformé en oratoire », lance-t-il avec humour.
Le côté festif n’est pas pour autant oublié car les paroissiens de Sainte Anne invitent les pèlerins à leur fête paroissiale à côté de l’église de 10 h 30 à 17 h 00. Au programme, animation par les jeunes de la paroisse, des artistes confirmés comme Clarel Armel, Solda Kaz Bad, Blakkayo, restaurant (cochon marron, cerf et « ti-vitess »), jeux, marché aux puces et discothèque. « Ce sera une occasion non seulement de venir encourager les jeunes talents de Chamarel, mais aussi de soutenir nos efforts à perpétuer le Pèlerinage de Sainte Anne », lance Josic Labonne.
 

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