HEALTH SUPPLEMENT COMMITTEE : Des importateurs dénoncent des conflits d’intérêts

La présence d’un pharmacien du privé au Health Supplement Committee dérange les importateurs dans ce secteur. Ils ne voient pas d’un bon oeil que cette personne, qui travaille pour un gros importateur, soit au courant de leurs dossiers et se demandent s’il n’y a pas de conflits d’intérêts. Cependant, au niveau du ministère de la Santé, on laisse entendre qu’il est courant de faire appel à des personnes du privé pour siéger à des comités, et ce en raison de leurs connaissances dans des sujets précis.
Mis en place en octobre de l’année dernière, le Health Supplement Committee a pour responsabilité d’étudier les demandes de commercialisation de compléments alimentaires sur le marché local. Auparavant, cette responsabilité incombait au Registrar du Pharmacy Board. Le ministère de la Santé a décidé de nommer un comité indépendant pour exercer un plus grand contrôle sur ces produits, dont certains sont qualifiés de  « dangereux ».
Cependant, depuis quelque temps, des importateurs ne cachent pas leurs mécontentement quant à la présence d’un « concurrent » dans ce comité. Ils se demandent si celui-ci peut être « juge et partie » à la fois et s’il est normal qu’il soit au courant de tous leurs dossiers. Selon les protestataires, des plaintes auraient déjà été envoyées au ministère dans ce sens, mais jusqu’ici, rien n’a été fait. Un importateur dit même avoir été surpris d’apprendre que la compagnie où travaille le pharmacien commercialisait un nouveau produit sur le marché, alors qu’il avait introduit une demande pour un produit similaire quelques semaines plus tôt.
Au niveau du ministère de la Santé, on précise que c’est une pratique courante de faire appel à des personnes du privé pour siéger sur des comités. On laisse entendre également que la personne pointée du doigt a été choisie « pour ses compétences » et non en tant que représentant de la compagnie où il travaille. Qui plus est, souligne le ministère, « il n’est qu’un membre parmi les six membres du board ». Toute décision quant à l’acceptation ou le rejet d’un produit est « collective », ajoute-t-on.

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