JOURNÉE INTERNATIONALE CONTRE L’ABUS ET LE TRAFIC ILLICITE DES DROGUES : Les Mauriciens invités à une prise de conscience

La 26e Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues, observée le 26 juin, a été l’occasion pour de nombreuses organisations et associations de mettre sur pied des activités de vulgarisation et de sensibilisation autour du sujet. Au Rabindranath Tagore Institute, une campagne de sensibilisation auprès du public et particulièrement des jeunes a été organisée par la National Agency for the Treatment and Rehabilitaiton of Substance Abusers (NATReSA), en collaboration avec le ministère de la Santé. Par ailleurs, PILS et Collectif Urgence Toxida (CUT) ont lancé la campagne de plaidoyer «Support, Don’t Punish».
Le programme de la journée organisée par la Santé et la NATReSA se déroule en sketchs, slam et chansons, et également des démonstrations réalisées par des chiens renifleurs. Faire prendre conscience aux Mauriciens de tous âges du pouvoir destructeur des drogues sur la santé, mais également sur l’éducation et le développement, c’est le principal objectif du ministère de la Santé et la NATReSA, à l’occasion de la Journée internationale contre l’abus et le trafic illicite des drogues. La campagne de sensibilisation placée sous le thème «Planez santé, pas drogué», a ainsi pour but d’informer la population des dangers des nouvelles substances psychoactives. L’usage de ces substances qui modifient l’activité mentale, les sensations et le comportement, expose à des risques et à des dangers pour la santé, et peut entraîner des conséquences graves dans la vie quotidienne de qui en prend et peut en outre engendrer une dépendance. Les substances psychoactives provoquent aussi des effets somatiques (sur le corps). L’alcool, le tabac, le cannabis, l’héroïne et la cocaïne, entre autres, sont des substances psychoactives qui agissent sur le cerveau. De plus, certaines d’entre elles sont des substances illicites: leur consommation est interdite et sanctionnée.
Soutenir, ne pas punir
Plusieurs ONG : Kinouete, Vivre+, Chrysalide, Ailes, Arc en Ciel, L.E.A.D, LakazA et Bring A Smile se sont associées à PILS et CUT pour la campagne Support Don’t Punish. Cette campagne vise à éveiller une prise de conscience quant à la criminalisation des personnes qui utilisent des drogues et le non-respect de leurs droits humains. En effet, de lourdes pénalités sont imposées sur ces personnes et l’une des conséquences est l’accroissement du VIH et de l’Hépatite C. À l’occasion de la Journée Internationale contre l’Abus et le Trafic illicite des drogues célébrée le 26 juin, la campagne, comme son nom l’indique, vise à «soutenir» les personnes qui utilisent des drogues et à «ne pas punir» ces mêmes personnes. Ceci pour créer une prise de conscience et une action de sensibilisation simultanées au sein de la population mondiale. À travers la campagne «Support Don’t Punish», les ONG visent aussi à encourager une meilleure iutilisation de services tels que les programmes d’échanges de seringues et la méthadone qui aident à stopper la propagation du VIH. 
Les effets de la criminalisation de l’usage et la possession de drogues chez les jeunes ont été trop longtemps cachés. Certaines politiques sur les drogues nuisibles et dangereux continuent à détruire les chances de vie d’un très grand nombre de jeunes. C’est pour cette raison que la campagne est mise sur pied. Il faut savoir qu’à Maurice, une étude a été faite en 2011 démontrant que 51,6% des personnes qui s’injectent des drogues vivent avec le VIH, alors que 96% d’entre ceux-là souffrent d’hépatite C. Certains d’entre eux évitent les services médicaux d’urgence, de peur d’être arrêtés. L’étude démontre aussi que plus de 30% des personnes qui qui font usage de drogues à Maurice ont été victimes de stigmatisation dans les services de santé. «Support Don’t Punish», est une campagne internationale de plaidoyer lancée sous l’initiative conjointe de l’International Drug Policy Consortium (IDPC), de l’International Network of People who Use Drugs (INPUD), du Harm Reduction International (HRI), et de l’International HIV/AIDS Alliance.

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