COUR : Marie Ange Milazar, retour sur un crime atroce

L’affaire concernant le meurtre de Marie Ange Milazar sera prochainement appelée en Cour d’assises. Le cadavre de cette femme enceinte de huit mois avait été retrouvé dans un conduit de tout-à-l’égout sous le pont du Ruisseau du Pouce à Port-Louis en novembre 2009. Dietman Kinsley François, Ricardo Perrine et Louis Jonathan Thomas comparaîtront à cette occasion. Ces trois jeunes de Tranquebar voulaient se venger des prostituées. Le Mauricien revient sur ce crime atroce…
Les faits remontent au 6 novembre 2009. Marie Ange Milazar, prostituée de 42 ans et enceinte de huit mois, se trouvait alors aux abords du Jardin de la Compagnie à Port-Louis quand trois jeunes de Tranquebar se sont approchés d’elle. Sous la menace, cette mère de famille leur aurait remis les Rs 350 qu’elle avait en sa possession. Les trois hommes se seraient montrés violents par la suite. Ils auraient aussi forcé cette mère de sept enfants à les suivre, d’abord sous le pont du Ruisseau du Pouce, puis sous le pont de la rue Labourdonnais. Après avoir abusé d’elle à tour de rôle, les trois hommes auraient cherché à connaître les noms des filles qui opéraient dans les environs ce soir-là. Une fois l’information obtenue, ils auraient étranglé leur victime. Après s’être assurés qu’elle était morte, ils se seraient mis à la recherche d’autres prostituées. Ils devaient par la suite retourner sous le pont, afin de faire disparaître le corps. À la police, Dietman Kinsley François, alias Canard, avouera même : « Nou ti anvi ouver so vant pou get tibaba-la ! » Le cadavre de Marie Ange Milazar a été découvert le lendemain sous le pont du Ruisseau du Pouce.
Selon l’autopsie effectuée par les Drs Maxwell Monvoisin et Salim Saïb, Marie Ange Milazar a été étranglée à mort, à l’aide de son propre châle (ligature strangulation), mais elle a, au préalable, subi les pires sévices. Après avoir ligoté ses pieds et ses mains avec des sacs en plastique et du raphia, ses agresseurs l’ont violée, l’ont sodomisée, lui ont lardé le dos, la poitrine et le ventre à l’aide de deux couteaux – probablement aussi par des tessons de bouteille – et l’ont rouée de coups de pieds et de poing. Elle a aussi été brûlée avec une cigarette à différentes parties du corps. Apparemment, les trois hommes voulaient se venger des prostituées en leur faisant subir les pires sévices et les pires avanies. C’est parce qu’elle se prostituait et qu’elle les aurait rendus séropositifs que ces jeunes de Tranquebar auraient agressé Marie Ange Milazar.

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