TRAITEMENT DE SUBSTITUTION À LA MÉTHADONE : 89 cas de VIH/sida détectés durant les 4 premiers mois de l’année

Six ans après l’introduction du traitement de substitution de la méthadone chez les toxicomanes et du « Needle Exchange Programme », le nombre de cas d’infection par le VIH/sida a diminué : 89 nouveaux cas ont été détectés pendant les quatre premiers mois de cette année, soit une moyenne de 23 cas mensuellement contre 45 cas mensuels entre 2006 et 2010 et 27 cas en 2012. C’est ce qu’a indiqué le ministre de la Santé Lormus Bundhoo dans le cadre de la 26e journée mondiale de lutte contre la toxicomanie et les trafics illicites. « Si le traitement à la méthadone porte ses fruits pour prévenir la contamination après le virus VIH/sida, la stigmatisation dont font l’objet ces patients toxicomanes est une réalité dans le monde du travail », constate M. Bundhoo. Il affirme qu’ « il est temps de sensibiliser les employeurs des secteurs public et privé pour favoriser l’insertion de personnes sous traitement substitutif de méthadone dans la vie professionnelle, car le droit de vivre et de travailler est inscrit dans notre Constitution ».
Actuellement, 6 000 toxicomanes sont en traitement de substitution à la méthadone dans 17 centres à travers l’île y compris à la prison de Beau-Bassin. Le ministère de la Santé fournit également aux toxicomanes des traitements constitués de comprimés de codéine et de benzodiazépine en collaboration avec des ONG et des organisations religieuses et socioculturelles. « Le programme de thérapie de substitution à la méthadone favorise la réhabilitation et nombre de ces personnes aujourd’hui, travaillent et gagnent des revenus pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles », fait ressortir le ministre de la Santé. Selon les estimations officielles, on dénombre 11 000 à 15 000 toxicomanes à Maurice dont 75 % s’injectent de la drogue. « L’injection de ces drogues a été un facteur majeur de l’épidémie du VIH/sida et d’autres infections du sang à travers les échanges de seringues dans le pays », note le ministère de la Santé.
La Natresa, organisme de réhabilitation des toxicomanes sous l’égide du ministère de la Santé, reçoit une grant-aid annuel de Rs 18 M pour le fonctionnement de 12 centres de traitement et de réhabilitation. Cet organisme a aussi pour fonction la sensibilisation, l’éducation et la prévention de la toxicomanie.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -