MJS – Cash Prize, Des interrogations subsistent

Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Devanand Ritoo, a offert des cash prizes, aussi bien que des shields commémoratifs aux athlètes ayant brillé lors des différentes compétitions régionales, continentales et internationales récemment. Cette cérémonie s’est tenue samedi dernier, au Caudan Waterfront à Port-Louis, en présence des athlètes et des entraîneurs entre autres. Le moins que l’on puisse dire, c’est que des interrogations subsistent quant à la manière dont ces Rs 919 100 distribuées dans deux cas précis par le ministère de la Jeunesse et des Sports.
La première interrogation demeure sans conteste le chèque de Rs 144 000 remis au boxeur Jean-Naël Azie. Ce dernier a, selon les informations soumis par le MJS, brillé lors de la phase qualificative des Championnats du monde de Boxe Française Savate en France ! Dans un communiqué du MJS, on peut même lire, au sujet de Jean-Naël Azie que: « Même s’il (Ndlr: Jean-Naël Azie) n’a pu obtenir un ticket pour la phase finale, Azie a remporté une belle médaille de bronze dans la catégorie des -85 kg. Il termine la compétition avec un total de 2 victoires et une défaite. C’était sa première participation sur le plan international. »
Visiblement, nous avons du mal à comprendre la logique du MJS derrière ce cas très particulier d’autant que Fabrice Bauluck, médaillé d’or à la Coupe du monde, a lui bénéficié d’un cash prize de Rs 100 000 seulement ! La question que l’on se pose est de savoir comment le MJS a pris la décision de récompenser un athlète qui n’a même pas atteint la phase finale d’une compétition dans laquelle il a participé .
Qui a pris la décision au niveau du MJS de recommander cette performance avant qu’elle ne soit ensuite approuvée au plus haut niveau ? Nous devons aussi nous interroger sur la décision du ministre Ritoo d’accorder une récompense aussi élevée pour une pareille performance. Certes, une performance doit être reconnue, mais faut-il encore qu’elle soit justifiée. Car il ne faut pas oublier que l’argent qui est payé aux sportifs proviennent directement des poches du contribuable !
Qui plus est, on note que l’entraîneur de Jean-Naël Azie, à savoir Kersley Visanjoux, a également été récompensé pour une somme de Rs 57 500 ! Ce que nous considérons, à notre niveau, d’injuste par rapport aux autres entraîneurs. Prenons le cas de l’entraîneur Judex Jeannot de la Fédération  mauricienne de Kick-Boxing et des Disciplines Assimilées (FMKBDA). L’entraîneur national, dont les tireurs ont récemment brillé en finale de la Coupe du monde en Hongrie, avec les médailles d’or de Fabrice Bauluck (-54 kg) et de Burtland Simisse (-51 kg), s’est vu remettre…un shield du ministère de la Jeunesse et des Sports. Une insulte par rapport aux performances enregistrées, cette année, par les tireurs au niveau mondial.
Si cela ne fait pas tache, on se demande bien alors où se trouve la logique de ceux qui ont bossé sur ce dossier au MJS. Car comment se fait-il qu’un entraîneur comme Judex Jeannot ne soit pas considéré en tant que tel. Pourquoi n’a-t-il pas également obtenu un cachet comme cela a été le cas pour Kersley Visanjoux ? Nous n’irons pas jusqu’à dire que c’est le franc -parler de Judex Jeannot qui a joué contre lui, mais toujours est-il qu’on arrive difficilement à comprendre les récentes décision du MJS dont l’objectif est de récompenser l’effort. Et dire qu’il n’y a pas plus de trois semaines, un autre tireur, nommément Facson Perrine, toujours entraîné par Judex Jeannot, a décroché la ceinture intercontinentale chez les 67 kg, au Gabon !
Qu’on le veuille ou non, cette récente cérémonie de récompense est loin d’être claire. Nous dirons même qu’elle est contestable, notamment en ce qui concerne les deux cas précis. Ce qui est vraiment dommage, c’est que le ministre Ritoo a indiqué, dans son discours, que les objectifs principaux de la cérémonie de samedi dernier étaient de valoriser les athlètes, les récompenser pour les performances. Mais ce qu’il a complètement oublié, c’est que derrière les grosses performances réalisées en kick-boxing, il y a toujours un entraîneur, voire une équipe technique. Et ça, c’est vraiment dommage.

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