ACCUSÉ D’AVOIR TUÉ SON AMI : Shyam Sooknauth plaide coupable

Shyam Sooknauth, 35 ans, a reconnu sa culpabilité hier en cour d’assises présidée par le juge Benjamin Marie-Joseph. Il était accusé d’avoir tué un de ses amis qui travaillait comme maçon sur le même chantier que lui. Ce crime a été perpétré dans la soirée du 31 janvier 2008 chez l’accusé après que les deux hommes eurent pris quelques verres.
Jayraj Jeea, 25 ans et habitant Lallmatie, était porté manquant depuis le vendredi 1er février 2008. Son corps a été retrouvé quatre jours plus tard sous une plaque de béton, à trois pieds sous terre, dans la cour de son ami Shyam Sooknauth, qui avait alors 30 ans. Ce dernier, qui occupe une maison de la NHDC dans le même village, l’aurait frappé à l’aide d’un sabre.
D’après les dépositions données par l’accusé aux enquêteurs et lues en cour par le sergent Bhageloo de la MCIT, Shyam Sooknauth, qui travaille aussi comme « asistan treter », a donné les détails de son acte. Il a soutenu que ce jour-là, dans l’après-midi, son ami était venu chez lui. Jayraj Jeea lui aurait expliqué qu’il avait planté des semences de gandia dans un champ à Saint-Julien, mais que des personnes avaient pris des plants. La victime voulait ainsi qu’il l’accompagne sur les lieux mais l’accusé ne voulait pas être mêlé à une affaire de gandia.
Shyam Sooknauth a aussi déclaré que, selon certains ragots, il a fini par soupçonner une liaison entre sa femme et son ami. C’est ainsi que les relations entre les deux hommes ont pris une autre tournure. Ils en vinrent aux mains, et l’accusé se serait armé d’un sabre et aurait commencé à frapper Jayraj Jeea sur la partie supérieure de son dos. Le corps de celui-ci gisait dans une mare de sang dans le salon.
Voulant éliminer les indices, l’accusé a commencé par mettre la moto de la victime dans la salle de bains. Il a transpercé la langue de Jayraj Jeea avec une aiguille qui est utilisée « for religious purposes », a précisé le Dr Satish Boolell, ancien Chief Police Medical Officer CPMO), qui a effectué l’autopsie du cadavre. L’accusé a installé le corps dans un fossé d’un mètre de profondeur qu’il a fouillé parce qu’il ne savait pas comment se débarrasser du cadavre avant d’y couler du béton.

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