ASHIK JUNGLEE : La GPTU et les mentors perdent un pilier

Les enseignants du secteur primaire ont perdu un de leurs porte-parole, le 9 dernier. Le décès d’Ashik Junglee, président de l’Association des Mentors de Maurice et conseiller technique de la General Purpose Teachers’s Union a endeuillé le monde syndical, auquel il appartenait depuis 1999. Malade, le syndicaliste qui avait 50 ans, avait été admis dans une clinique où il a rendu l’âme. Malgré la détérioration de sa santé, Ashik Junglee avait puisé dans ses forces pour poursuivre son engagement syndical. Avec la disparition d’Ashik Junglee, la GPTU perd sa tête pensante. En effet, pédagogue avisé, éloquent et diplomate, c’est lui qui intervenait quasiment toujours au nom du syndicat sur toutes les questions relatives à son secteur. Comme tout syndicaliste, il n’a pas toujours fait l’unanimité. Y compris à la Government Teachers’ Union où il a convoité le siège de la présidence, à quelques reprises. En 2005, soit quatre ans après son expulsion de la GTU, il décide faire une alliance avec le groupe de Vinod Seegum en marge des élections. Il ne sera pas élu. Et sa réintégration au sein du syndicat tombe à l’eau. « Je reconnaîtrai toujours que si je suis président de la GTU aujourd’hui, c’est grâce à Ashik Junglee… » concède Vinod Seegum. « Ashik Junglee était un homme de vision avec un grand coeur. C’était un téméraire qui n’a jamais baissé les bras même dans l’adversité. Il lutta pour le rehaussement du statut de l’enseignant, pour un système plus juste. Le récent alignement des salaires du primaire et du secondaire était son cheval de bataille. Au moins avant de quitter ce monde, il réalisa son rêve », écrivent des membres du groupe Challenger, Teachers’ Club et GPTU en hommage à Ashik Junglee. De l’homme, ils gardent en souvenir un « modèle à suivre ».
Après son expulsion du syndicat, Ashik Junglee a longtemps bataillé pour la reconnaissance de la GPTU. Promu au poste de Mentor, Ashik Junglee a occupé la présidence de l’association qui représente les professionnels de son métier. C’est à la H. Chooromoney GS, qu’Ashik Junglee poursuivait la carrière qu’il avait embrassée dans les années 80.

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